IrakLe bras de fer entre manifestants et forces de sécurité se durcit vendredi en Irak au 4e jour d'un mouvement de contestation, qui a fait déjà 33 morts.
Les forces de sécurité irakiennes ont tiré vendredi sur des dizaines de manifestants dans le centre de Bagdad. Les manifestants réclament «un changement de régime» et des emplois, tandis que les policiers tirent à balles réelles sur la foule.
Des dizaines de manifestants, certains masqués, ont afflué en matinée dans le centre de Bagdad, où les forces de sécurité ont tiré à hauteur d'homme sur des protestataires, selon des journalistes de l'AFP. Des tirs intenses résonnaient à quelques centaines de mètres de l'emblématique place Tahrir d'où est parti le mouvement.
Privés d'Internet depuis mercredi soir pour communiquer ou partager des images de la contestation, les manifestants font face à un imposant cordon de policiers et de militaires déployés sur un rayon de deux à trois kilomètres encerclant la place.
Depuis mardi, jour où a débuté le mouvement à Bagdad, 34 personnes - 30 manifestants et quatre policiers -, ont été tuées et des centaines de blessées selon des responsables à travers le pays, où de nombreuses villes sont sous couvre-feu.
Fait inédit en Irak, le mouvement est né sur les réseaux sociaux, avec des appels à manifester qu'aucun parti politique ou leader religieux n'a revendiqués.