Irak: les affrontements entre manifestants et forces anti-émeute continuent

  • 2019-10-06 16:56:32
Des milliers d’Irakiens sont une nouvelle fois descendus dans les rues en Irak, samedi 5 octobre, pour réclamer plus d’emplois, de meilleurs services et moins de corruption. Les violences ont fait déjà près de 100 morts et la tension ne semble pas redescendre. Après cinq jours de mobilisation, les affrontements continuent dans les rues de Bagdad sans qu'il y ait eu de réelles avancées au niveau politique. Le samedi 5 octobre, des milliers de manifestants sont une nouvelle fois descendus dans les rues. Cinquième jour de mobilisation, de ce que certains appellent déjà un « automne irakien ». Les manifestants continuent de réclamer des mesures contre le chômage et la corruption. Pourtant, la journée s’était d'abord déroulée plutôt calmement à Bagdad. Le couvre-feu a été levé le samedi matin et la circulation était revenue relativement à la normale dans les rues de Bagdad, même si certains quartiers restaient plutôt calmes et que de nombreux militaires étaient encore positionnés un peu partout dans les rues. Reprise des affrontements après la levée du couvre-feu Mais les affrontements entre manifestants et forces anti-émeute, ont repris en fin d’après-midi et particulièrement dans la soirée, avec des affrontements qui ont une nouvelle fois fait des victimes. Depuis le vendredi 4 octobre, la situation est assez confuse à cause de la mort de certaines de ces victimes, car des snipers sont désormais dans les rues de la capitale irakienne. Qui sont-ils ? La question reste pour le moment sans réponse, mais une chose est sûre, c’est qu’ils ont déjà fait beaucoup de victimes ces derniers jours. Selon la commission gouvernementale des droits de l’homme irakienne, 99 manifestants au total ont été tués depuis le début de la mobilisation. Alors que les manifestations se poursuivent, il y a peu d’avancées majeures sur le terrain politique pour calmer les manifestants qui continuent d’avancer seuls, sans parti politique et sans chef religieux, ce qui est inédit en Irak. Des réunions entre politiques et représentants de ces protestataires ont toutefois été organisées, samedi 5 octobre, mais sans réels débouchés. Une réunion du Parlement devait également avoir lieu pour que les députés se concertent sur la crise, mais elle n’a pas eu lieu, car l’influent leader chiite, Moqtada Sadr, le grand vainqueur des élections législatives de 2018, a appelé au boycott de cette session. Moqtada Sadr, qui avait demandé la démission du gouvernement et des élections anticipées, le vendredi 4 octobre.

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