Les grands chantiers qui attendent les pays du Golfe en 2019

  • 2019-01-11 23:14:57
L'institut américain Gulf International Forum a publié ses prévisions 2019 pour l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, l'Irak, l'Iran, le Koweït, le Qatar, Oman et le Yémen. Parmi les grandes tendances : normalisation des relations avec Israël, poursuite de la crise du Golfe, risques de déstabilisation de l'Irak et de l'Iran. Le document du Gulf International Forum attire d’abord l’attention sur l’âge avancé des dirigeants iranien, koweïtien et omanais. Une source potentielle d’instabilité en cas de décès de l’un d’eux, d’autant que la bataille pour la succession du guide suprême iranien Ali Khamenei (79 ans) est déjà engagée, et pourrait affaiblir la politique extérieure de la République islamique. Cette dernière devra en tout cas composer avec une économie en berne et les risques de troubles que cela génère, surtout avec le maintien probable des sanctions imposées par les États-Unis. Les manifestations observées en 2018 devraient donc se poursuivre, voire s’intensifier. >>> À LIRE – Manifestations en Iran : le début d’une vraie révolution ? L’Arabie saoudite, singulièrement chahutée en 2018 par l’affaire Khashoggi, ne devrait pas connaître d’important changement de leadership. Le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS) a laissé passer le gros de l’orage médiatique, et devrait être en mesure de poursuivre sa politique de développement des divertissements, s’assurant la loyauté de la jeunesse saoudienne. Les auteurs sont en revanche plus sceptiques sur les capacités de diversification de l’économie saoudienne. L’ouverture du capital de l’Aramco, mesure phare de la « Vision 2030 » promue par MBS, n’aura probablement pas lieu en 2019. Concernant la guerre au Yémen, Riyad devrait réduire, voire interrompre, son engagement militaire en raison d’une pression internationale croissante – le Yémen, pays le plus pauvre du monde arabe, devrait quant à lui continuer à connaître l’instabilité, du fait de la rivalité des États engagés dans le conflit. AFP.

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