« Le massacre de Sinak » fait craindre une dangereuse escalade dans la contestation en Irak
2019-12-08 16:55:32
Dans la nuit de vendredi à samedi, au moins 24 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées, quand des hommes armés ont attaqué le garage de Sinak qu’occupent les contestataires.
Dans la nuit de vendredi à samedi, au moins 24 personnes ont été tuées, 20 manifestants et quatre policiers, et une centaine d’autres blessées, quand des hommes armés non identifiés ont attaqué, au couteau et à la mitrailleuse, le garage de Sinak qu’occupent les contestataires en prolongement de la place Tahrir, à Bagdad en Irak.
Le témoignage d’un manifestant de la place Tahrir, reccueilli par Amnesty International, corrobore ceux publiés sur les réseaux sociaux et par les agences de presse. A la tombée de la nuit, vendredi 6 décembre, « nous avons entendu et vu des mitrailleuses kalachnikov BKC, raconte-t-il. Au moins sept BKC étaient installées sur des pick-up qui sont entrés dans la zone du pont et du garage de Sinak. Mon ami a vu certains des hommes armés porter des BKC. Ce n’est pas clair comment cela a commencé. Ce qui est clair est qu’ils avaient déjà des hommes parmi la foule car quand ça a commencé, ils sont arrivés de deux directions », poursuit-il, désignant des hommes armés en civil.
Des tirs nourris ont résonné près du garage à étages occupé par les manifestants, puis à l’intérieur, où un incendie s’est déclaré, et sur le pont adjacent. « Ils avaient le contrôle total de la zone (...), poursuit ce témoin anonyme. Ils l’ont contrôlée jusqu’à six heures du matin. »