Le ministère de la Santé progouvernemental du Yémen a signalé mardi neuf nouveaux cas de COVID-19 dans le pays arabe ravagé par la guerre, ce qui porte le nombre total à 65. Les neuf nouveaux cas ont été détectés par les autorités sanitaires de la ville portuaire d'Aden, dans le sud du pays, et d'autres provinces contrôlées par le gouvernement, notamment Shabwa, Mahrah et Abyan. Selon un communiqué publié par le ministère de la Santé, 10 patients sont jusqu'à présent décédés de la maladie, alors qu'un seul cas s'est rétabli. Les autorités yéménites ont pris plusieurs mesures pour contenir l'épidémie de COVID-19, notamment en imposant un couvre-feu nocturne à Aden et dans d'autres villes principales. Lundi, les autorités sanitaires locales du Yémen ont déclaré Aden zone infectée à la suite de la propagation du coronavirus et des maladies transmises par les moustiques parmi les habitants de la ville. Les autorités yéménites progouvernementales ont appelé les donateurs et les organisations humanitaires internationales compétentes à fournir un soutien urgent pour aider à contenir la pandémie. Le 2 mai, l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que le fragile système de santé du Yémen faisait face à des pénuries catastrophiques après cinq ans de guerre, tandis que l'approvisionnement en COVID-19 dans le pays était extrêmement insuffisant. Le Yémen est embourbé dans une guerre civile depuis la fin de 2014, lorsque le groupe houthi a pris le contrôle d'une grande partie du nord du pays et a forcé le gouvernement internationalement reconnu du président Abd-Rabbu Mansour Hadi à quitter la capitale Sanaa.