En guerre depuis plus de cinq ans, le pays doit maintenant faire face à l’épidémie de coronavirus. Mais l’état de son système de santé, ravagé par le conflit, fait craindre une catastrophe sanitaire.
«Un besoin désespéré d’aide», selon le Programme alimentaire mondial. «Un désastre majeur», pour l’Unicef.
Le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, dévasté par cinq ans de guerre, menacé par une épidémie de Covid-19 qui se propage, est désormais victime d’une réduction de l’aide humanitaire. Les trois quarts des programmes des Nations unies ont été stoppés ou amputés ces derniers mois.
Les rations alimentaires distribuées ont été réduites de moitié et les rares hôpitaux sont de moins en moins soutenus. Cela tient avant tout à l’attitude des rebelles houthis qui contrôlent le nord du pays et la capitale, Sanaa, et ne cessent d’interférer dans les distributions. Mais aussi à l’indifférence de la communauté internationale.
Une conférence des donateurs, co-organisée ce mardi par l’ONU et l’Arabie Saoudite, engagée militairement depuis 2015 et qui considère le Yémen comme son arrière-cour, vise à obtenir 2,2 milliards d’euros pour couvrir les besoins jusqu’à la fin de l’année