En Macédoine du Nord, maigre avance électorale des sociodémocrates

  • 2020-07-16 19:23:03
L’alliance du parti social-démocrate avec une petite formation de la minorité albanaise a récolté 35,8 % des suffrages contre 34,4 % pour le parti de la droite VMRO-DPMN. Ce n’est pas tout à fait une victoire, encore moins un plébiscite. Mais ce mercredi 15 juillet, à l’issue d’une campagne perturbée par l’épidémie de Covid-19, l’ancien premier ministre, Zoran Zaev, a voulu voir dans le résultat des élections législatives le signal que la « voie », qu’il comptait poursuivre pour la Macédoine du Nord, était la bonne. L’alliance de son parti social-démocrate (SDSM) avec une petite formation de la minorité albanaise, a remporté la mise avec une maigre avance, récoltant 35,8 % des suffrages contre 34,4 % pour le parti de la droite VMRO-DPMNE emmené par son rival, Hristijan Mickoski, selon les résultats publiés par la Commission électorale d’Etat (SEC) après dépouillement de la quasi-totalité des voix. « La Macédoine du Nord a voté pour son futur européen. Les citoyens veulent le progrès, la liberté, la démocratie, l’Etat de droit et la prospérité. Les gens ont choisi l’espoir et non la peur », a commenté Nicolas Dimitrov, ancien ministre des affaires étrangères et allié de M. Zaev. Défenseur de l’adhésion du pays à l’UE M. Zaev, économiste, fervent défenseur de l’adhésion du pays à l’Union européenne (UE), aura maintenant la charge de bâtir une coalition pour s’assurer d’une majorité au parlement. Une gageure. Avec un peu plus de 10 % des voix, le parti de la minorité albanaise DUI, qui n’a d’autres convictions que d’être de tous les gouvernements, serait le partenaire idéal. Mais habitué à ce rôle de faiseur de roi, le parti a, dès la campagne, posé ses conditions, exigeant d’obtenir le poste de premier ministre. Un « chantage », inadmissible aux yeux de M. Zaev. Le VMRO-DPMNE a, de son côté, pour le moment écarté toute discussion possible avec les sociodémocrates. Bien que fragile, l’avance du SDSM est un soulagement tant pour les milieux d’affaires que pour les diplomates. Le retour au pouvoir du VMRO-DPMNE faisait craindre un regain de tensions avec la Grèce et la Bulgarie à même de freiner, voir de bloquer l’entrée du pays dans l’UE, cédant le pays balkanique aux influences russe et chinoise.  

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