Au Mexique, l’étau se resserre autour de l’ancien président Enrique Peña Nieto, soupçonné de corruption

  • 2020-07-17 22:23:15
Au Mexique, la croisade anticorruption du président mexicain, « AMLO », menace son prédécesseur après l’arrestation de son homme de confiance, Emilio Lozoya. L’ancien président mexicain Enrique Peña Nieto (2012-2018) sera-t-il poursuivi pour corruption ? Son homme de confiance, Emilio Lozoya, directeur de 2012 à 2016 de la compagnie pétrolière publique Pemex, a atterri à Mexico, vendredi 17 juillet, après son extradition d’Espagne. Accusé d’avoir touché des pots-de-vin du géant brésilien du BTP Odebrecht, M. Lozoya a accepté de collaborer avec la justice de son pays. Ses futures révélations pourraient mettre en cause M. Peña Nieto, soupçonné d’avoir orchestré un vaste système de malversations financières. « C’est le signe que nous combattons enfin la corruption », s’est félicité, vendredi, l’actuel président de gauche, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »), quelques heures après l’arrivée de M. Lozoya au Mexique. Depuis l’entrée en fonctions fin 2018 d’« AMLO », les protections dont bénéficiait l’ancien conseiller de M. Peña Nieto ont disparu. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis en 2019, M. Lozoya était en fuite depuis neuf mois. Il a été arrêté, le 12 février, dans une luxueuse demeure de Malaga, au sud de l’Espagne. L’ancien dirigeant de Pemex est accusé d’avoir touché au moins 10,5 millions de dollars (environ 9,1 millions d’euros) entre 2012 et 2014 de la part d’Odebrecht, selon les témoignages de trois cadres dirigeants de la compagnie brésilienne qui multipliait les pots-de-vin en Amérique latine. En retour, Odebrecht avait décroché de juteux contrats publics, dont celui de la rénovation d’une raffinerie de Pemex dans l’Etat d’Hidalgo (centre). Une partie de la somme aurait financé, dès 2012, la campagne présidentielle de M. Peña Nieto, alors candidat du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre).

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