L’armée de l’air peut ajouter le terme « espace » à son nom

  • 2020-07-24 16:27:24
La ministre Florence Parly devrait conforter, vendredi, la place des aviateurs comme maîtres d’œuvre de la doctrine spatiale militaire française, face à une nouvelle réalité stratégique. C’est une étape symbolique, l’armée de l’air française peut désormais prendre son nouveau nom d’usage, celui d’« armée de l’air et de l’espace ». La ministre des armées, Florence Parly, devait l’annoncer vendredi 24 juillet à Salon de Provence (Bouches-du-Rhône), où elle doit présider la prise de commandement de la nouvelle patronne de l’Ecole de l’air – et de l’espace donc –, la générale Dominique Arbiol, première femme à occuper le poste. Au-delà du symbole, il s’agit d’incarner l’adaptation des armées à la nouvelle réalité stratégique : la guerre se mène aussi dans l’espace extra-atmosphérique et la France, avec ses alliés de l’OTAN, assume désormais d’y conduire des opérations militaires comme dans tous les autres espaces physiques ou virtuels. La nouvelle appellation sera traduite dans la loi « dès que possible, fin 2020 ou début 2021 », assure-t-on au ministère des armées. La direction des affaires juridiques du ministère travaille à la rédaction d’une nouvelle « loi sur les opérations spatiales ». Depuis l’enseignement et la recherche, jusqu’au contentieux des objets spatiaux, douze sujets exigeant des changements législatifs ont été identifiés. L’essentiel, pour le ministère des armées, est de se voir doté du statut d’opérateur spatial, pour pouvoir exercer le contrôle technique de ses satellites et en assumer la responsabilité. Dans la loi de 2008, en vigueur, il avait renoncé à l’être en laissant le Centre national d’études spatiales (CNES) maître du jeu. Du point de vue des armées, les priorités concernent également la diffusion des données d’origine spatiale, l’immatriculation des objets circulant, ou encore l’exploitation des ressources spatiales.

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