La police disperse la manifestation « anticorona » au cœur de Berlin

  • 2020-08-29 14:37:14
Intitulé « fête de la liberté et de la paix », l’événement rassemblant des milliers de personnes, « libres penseurs », militants antivaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite, constituait le second du genre en un mois. La police berlinoise a interrompu samedi 29 août la manifestation d’opposants au port du masque et aux mesures de restrictions contre la pandémie de Covid-19, faute de respect des gestes barrière par les quelque 18 000 participants. « La distanciation minimum n’est pas respectée (…) malgré les demandes répétées » des forces de l’ordre, a déclaré la police, « c’est pourquoi il n’y a pas d’autre possibilité que de dissoudre le rassemblement ». A peine entamée, la marche partie vers 11 heures de l’emblématique porte de Brandebourg avait dû faire halte sur l’injonction de la police. Après l’annonce de la dispersion en début d’après-midi, les manifestants, dont beaucoup étaient assis sur la route, sont restés sur place et ont crié « résistance ! », puis « nous sommes le peuple ! », un slogan employé par l’extrême droite, et entamé l’hymne national allemand. Intitulé « fête de la liberté et de la paix », l’événement, qui rassemble « libres penseurs », militants antivaccins, conspirationnistes ou encore sympathisants d’extrême droite, constituait le second du genre en un mois et inquiète les autorités. La foule y est très mélangée, de toutes classes d’âge, y compris des familles avec des enfants en bas âge. Les drapeaux de la paix arc-en-ciel et de l’Allemagne se côtoient, les manifestants ont aussi à plusieurs reprises crié « Merkel doit partir ! », le mot d’ordre du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne. « Je ne suis pas un sympathisant d’extrême droite, je suis ici pour défendre nos libertés fondamentales », tient à préciser Stefan, Berlinois de 43 ans, crâne rasé, portant un tee-shirt gris avec écrit en majuscules blanches : « Penser, ça aide ! » « On est là pour dire : il faut faire attention ! Crise du coronavirus ou non, il faut défendre nos libertés », réagit Christina Holz, une étudiante de 22 ans, qui porte un tee-shirt réclamant la libération de Julien Assange, fondateur de WikiLeaks détenu au Royaume-Uni.  

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