Le premier ministre bulgare passe outre les manifestations

  • 2020-09-03 18:39:33
Le dirigeant conservateur Boïko Borissov défend son projet, controversé, de révision de la Constitution. Sous les cris et les protestations de milliers de manifestants réunis devant les fenêtres du Parlement, le premier ministre bulgare, Boïko Borissov, est parvenu à lancer, mercredi 2 septembre, sa très contestée procédure de changement de la Constitution. Après des heures de négociation avec différentes formations nationalistes et d’extrême droite qui soutiennent sa coalition, le Gerb (Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie), le parti conservateur au pouvoir, a annoncé avoir obtenu 127 signatures de députés, soit sept de plus que la majorité absolue requise pour lancer l’examen du projet de texte. En cas d’échec, M. Borissov avait annoncé qu’il pourrait démissionner. Il avait lancé l’idée de changer de Constitution vendredi 14 août, après des semaines de contestation contre la corruption dans les grandes villes. Réunissant de jeunes urbains pro-européens, proches du parti de centre droit Bulgarie démocratique, et des partisans du Parti socialiste, principale formation d’opposition, ces protestations demandent la démission de M. Borissov et du procureur général Ivan Geshev, accusés de ne pas lutter suffisamment contre les différents oligarques qui dominent, en coulisses, ce pays de sept millions d’habitants, toujours rongé par la corruption treize ans après son adhésion à l’Union européenne.

متعلقات