Brexit : sans accord à la mi-octobre, « nous devrons l’accepter et passer à autre chose », estime Boris Johnson

  • 2020-09-07 22:00:16
Au début d’une semaine-clé pour les négociations, le premier ministre britannique met la pression sur l’Union européenne dans un discours qu’il doit prononcer lundi. Le ton est monté entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) lundi 7 septembre, à la veille de la reprise de négociations sur leur relation post-Brexit, Boris Johnson menaçant de claquer la porte mi-octobre et se préparant, selon le Financial Times, à revenir sur certains engagements passés. A l’approche de la fin de la période de transition pendant laquelle les règles européennes s’appliquent sur le sol britannique, fin décembre, le chef du gouvernement conservateur britannique a répété que le Royaume-Uni ne transigerait pas sur son indépendance pour arriver à un accord de libre-échange. « Nous entrons maintenant dans la phase finale de nos négociations avec l’UE », a déclaré le chef du gouvernement conservateur, faisant monter la pression avant la reprise des discussions, mardi. Le Royaume-Uni a formellement quitté l’UE le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque cinquante ans d’appartenance à l’Union européenne. Mais il reste régi par la réglementation européenne jusqu’à la fin de l’année. Pour la suite, les deux parties tentent de conclure un accord de libre-échange. « L’UE a été très claire au sujet du calendrier. Moi aussi. Il doit y avoir un accord avec nos amis européens d’ici au Conseil européen du 15 octobre pour qu’il entre en vigueur d’ici à la fin de l’année », a souligné Boris Johnson. « Ça n’a pas de sens de penser à des échéances qui iraient au-delà, a-t-il estimé. Si nous n’arrivons pas à nous accorder d’ici là, je ne vois pas d’accord de libre-échange entre nous. Nous devrons l’accepter et passer à autre chose. » « Nous aurions un accord commercial avec l’UE comme celui de l’Australie », largement moins vaste, ce qui représenterait selon lui « une bonne issue pour le Royaume-Uni », qui prépare ses infrastructures douanières et portuaires à un tel scénario. « Nous aurons la liberté de conclure des accords commerciaux avec tous les pays du monde. Et nous prospérerons sacrément », a-t-il avancé. Mais « un accord peut toujours être trouvé (…). Nous continuerons à travailler dur en septembre pour l’atteindre ».

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