En Afghanistan, les talibans se disent « prêts » à démarrer les pourparlers de paix avec le gouvernement
2020-09-10 20:40:57
Les négociations achoppent sur le sort de quelques prisonniers. L’Australie et la France s’opposent à la libération de ces détenus, coupables d’avoir tué leurs ressortissants.
Les talibans vont reprendre, à partir de samedi 12 septembre, les pourparlers de paix avec le gouvernement afghan, afin d’essayer de mettre un terme à près de dix-neuf ans de conflit. Les négociateurs défendant les intérêts des autorités afghanes doivent quitter Kaboul vendredi pour se rendre au Qatar, où les négociations de paix doivent se dérouler. Le président américain a fait savoir jeudi que le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, y participerait.
« Le dernier problème majeur, qui était le transfert de six talibans, est résolu, alors qu’ils sont transférés à l’heure qu’il est à Doha », a déclaré une source gouvernementale. Un avion spécial a quitté Kaboul pour Doha avec les six prisonniers à son bord, a déclaré une deuxième source talibane.
Plusieurs pays, dont l’Australie et la France, s’opposent à la libération de ces détenus, coupables d’avoir tué leurs ressortissants en Afghanistan. L’un d’entre eux est un ex-soldat afghan accusé d’avoir abattu cinq soldats français et blessé 13 autres en 2012. Un autre, également un ancien militaire, a tué trois soldats australiens.
Les deux assassins de Bettina Goislard, employée onusienne française tuée en 2003, ont de leur côté « été libérés aujourd’hui [jeudi] dans la province de Wardak », proche de Kaboul, a annoncé une troisième source talibane. Une information non confirmée par les autorités.