Donald Trump choisit la juge Amy Coney Barrett, figure de la droite religieuse américaine, pour siéger à la Cour suprême

  • 2020-09-27 18:13:25
Si la nomination d’Amy Coney Barrett est confirmée, six des neuf juges de la plus haute instance juridique des Etats-Unis seront catholiques, alors que cette communauté ne représente qu’un cinquième des Américains. Une icône conservatrice devrait remplacer dans quelques semaines une figure du progressisme à la Cour suprême des Etats-Unis. Le nom d’Amy Coney Barrett, dévoilé samedi 26 septembre au terme d’un faux suspens destiné à ragaillardir la droite américaine à un peu plus de six semaines de la présidentielle, n’a surpris personne. Les nominations à la plus haute instance juridique ont échappé à la marche souvent chaotique de la Maison Blanche. Et pour cause. Elles ont été sous-traitées à la principale organisation de juristes conservateurs, la Federalist Society, qui s’est chargée d’établir les listes de juges considérés comme sûrs. La vie et le parcours d’Amy Coney Barrett, 48 ans, en faisaient une candidate de choix pour devenir la première femme nommée par Donald Trump, la seconde par un président républicain depuis Sandra O’Connor, choisie par Ronald Reagan en 1981. Elle affiche comme juriste de solides lettres de créances. Professeure de droit reconnue à l’université catholique Notre Dame (Indiana), elle a travaillé auprès d’un juge conservateur de la cour d’appel du district de Columbia, la plus prestigieuse du pays, puis dans l’ombre d’Antonin Scalia, fervent défenseur à la Cour suprême jusqu’à sa mort, en 2016, d’une conception originaliste de la Constitution qui proscrit les interprétations les plus libérales au sens anglo-saxon. Sa seule faiblesse tient à la brièveté de son expérience en cour d’appel, l’antichambre ordinaire de la Cour suprême. Nommée en 2017 à celle du septième circuit compétente pour les Etats de l’Indiana, de l’Illinois et du Wisconsin, elle n’y a donc passé que trois ans.

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