En visite à Tokyo, Mike Pompeo cherche à conforter un front antichinois

  • 2020-10-07 15:36:32
Le chef de la diplomatie américaine voudrait institutionnaliser le « Quad », format qui rapproche Etats-Unis, Japon, Inde et Australie dans leur méfiance envers Pékin. Sous la houlette du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, les participants au dialogue quadrilatéral de sécurité, dit « Quad », ont adressé mardi 6 octobre à Tokyo un message de défiance à la Chine. « Il est plus que jamais essentiel de collaborer pour protéger nos peuples et nos partenariats contre l’exploitation, la corruption et la coercition du Parti communiste chinois », a lancé M. Pompeo, fidèle à la ligne − et au ton − fixés par le président américain, Donald Trump. Il a par ailleurs appelé à institutionnaliser le « Quad », à l’ouvrir à d’autres pays et en faire une véritable structure sécuritaire. Moins directs, ses homologues, l’Australienne Marise Payne, l’Indien Subrahmanyam Jaishankar et le Japonais Toshimitsu Motegi, ont néanmoins insisté sur la création d’une région « indopacifique libre et ouverte », expression clé de l’inquiétude suscitée dans les quatre pays par l’attitude de la Chine sur les questions territoriales en mers de Chine orientale et méridionale ou à Hongkong. Egalement consacrée à la cybersécurité, au terrorisme et à la Corée du Nord, la rencontre était une priorité pour Mike Pompeo. Sa tournée en Asie devait le conduire en Corée du Sud et en Mongolie. Ayant choisi de l’écourter en raison des inquiétudes sur la santé de M. Trump, il n’a conservé que l’étape japonaise. « Les États-Unis sont déterminés à promouvoir le “Quad”, une tentative manifeste de contrer l’influence croissante de la Chine », estime Katsuji Nakagawa, éditorialiste du quotidien Nihon Keizai.

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