Poutine et Erdogan se jaugent au Haut-Karabakh et en Syrie
2020-10-25 17:03:33
Rien ne semble pouvoir arrêter le conflit qui ensanglante depuis près de quatre semaines la région du Haut-Karabakh, dans le sud du Caucase, où l’armée azerbaïdjanaise et les forces indépendantistes arméniennes se sont livrées à de violents combats, vendredi 23 octobre, s’accusant mutuellement d’attaques sur des zones résidentielles.
Au même moment à Washington, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, recevait ses homologues arménien et azerbaïdjanais pour tenter une conciliation, mal partie après l’échec de deux précédentes trêves négociées par la Russie, l’arbitre régional. Les cessez-le-feu ne sont pas respectés, les tentatives de pourparlers se heurtent à un mur. Réussir à asseoir les belligérants à une même table semble relever de l’impossible.
A Washington, les ministres ont ainsi été reçus séparément par M. Pompeo, d’abord Ceyhun Bayramov, le chef de la diplomatie azerbaïdjanais, et après lui Zohrab Mnatsakanian, le ministre arménien des affaires étrangères. Un délai d’une heure s’est écoulé entre les deux entrevues, de façon à ce que les deux diplomates ne puissent pas se croiser.
Un bilan élevé
Aucune déclaration n’a été faite à l’issue des entretiens. « C’est une situation diplomatique compliquée », avait expliqué Mike Pompeo quelques jours plus tôt, soulignant « que chaque pays devait rester en dehors (…) ne pas fournir d’armements, de soutien ». Il faisait allusion à la Turquie qui soutient son allié, l’Azerbaïdjan turcophone, « sur le terrain et à la table des négociations », comme l’a déclaré récemment Mevlüt Cavusoglu, le ministre turc des affaires étrangères.