Brexit : Londres joue la montre, Bruxelles s’impatiente
2020-12-04 00:30:06
En l’absence d’avancées notables à l’approche de la phase finale des négociations, des Etats membres de l’UE s’inquiètent de voir leurs intérêts moins bien défendus.
Cela fait maintenant trente jours qu’ils négocient sans discontinuer, week-end compris. Et il reste très peu de temps aux Britanniques et aux Européens pour trouver un accord sur leur relation future s’ils veulent que celui-ci puisse entrer en vigueur le 1er janvier 2021. Car, à cette date, quoiqu’il arrive, le Royaume-Uni quittera officiellement le marché intérieur européen.
Pour autant, lorsqu’il a rendu compte de l’avancée des discussions devant les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’Union, mercredi 2 décembre, Michel Barnier, n’a pas fait état d’avancées notables. Des divergences persistent sur trois dossiers majeurs − les règles d’une concurrence équitable, les droits de pêche et le mécanisme de règlement des différends −, a une nouvelle fois affirmé le négociateur en chef des Européens pour le Brexit.
« Surcoûts »
Alors que Michel Barnier et son équipe sont à Londres depuis quelques jours et que les Etats membres ne savent pas, dans le détail, ce qui s’y trame, certains s’inquiètent que, dans la dernière ligne droite, leurs intérêts soient moins bien défendus. « La substance doit primer et on ne doit pas sacrifier l’avenir pour une question de calendrier », souligne un diplomate. Plusieurs pays se sont exprimés en ce sens lors de la réunion virtuelle de mercredi, dont la France, l’Espagne, l’Irlande, la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark.