Les crises de 2020 ont renforcé le pouvoir de Xi Jinping
2020-12-31 16:51:00
Un an après le début de la pandémie à Wuhan, le président chinois célèbre son combat contre le coronavirus, au moment où l’Europe et les Etats-Unis peinent à l’enrayer.
Un drapeau planté sur la Lune, un ordinateur quantique qui rend les supercalculateurs occidentaux obsolètes, des dizaines de millions de doses de vaccins promis à un prix dérisoire aux pays émergents, une économie qui repart sur les chapeaux de roues et un accord sur les investissements avec l’Union européenne… La Chine termine l’année 2020 en fanfare. Le contraste avec l’Europe et les Etats-Unis pris au piège de la pandémie est saisissant.
Au premier semestre, certains observateurs anglo-saxons, y compris la Maison Blanche, avaient qualifié l’épidémie de Covid-19 de « moment Tchernobyl » pour le Parti communiste chinois (PCC). Une catastrophe résultant d’un pouvoir autoritaire qui, cherchant à dissimuler celle-ci, ne parvient qu’à l’amplifier et provoque, en retour, sa propre chute. Il s’est passé plus de cinq ans entre la catastrophe nucléaire en Ukraine en avril 1986 et l’effondrement de l’URSS en 1991. Il faut donc rester prudent. Mais un an après l’apparition des premiers cas de Covid-19 à Wuhan, tout indique que le pouvoir de Xi Jinping s’est au contraire renforcé.
Si « moment Tchernobyl » il y a, peut-être concerne-t-il l’Occident. Donald Trump a discrédité la démocratie au-delà des espérances des dictateurs de tout poil et l’Europe voit deux de ses piliers remis en cause par le virus : la libre circulation de ses citoyens et l’excellence supposée de son système de santé.