Crise en Ukraine : Pécresse ferme contre la Russie, Le Pen et Zemmour dénoncent la volonté d’expansion de l’OTAN
2022-02-20 16:42:06
A plus d’un mois de l’élection présidentielle, la situation à la frontière entre la Russie et l’Ukraine s’immisce dans la campagne électorale en France.
Alors que la crise entre l’Ukraine et la Russie est montée de plusieurs crans, samedi 19 février, avec plusieurs violations du cessez-le-feu à la frontière entre les deux pays et une accélération des consultations diplomatiques entre les Occidentaux, elle s’invite aussi dans la campagne présidentielle en France.
Pour la candidate LR, Valérie Pécresse, il faut tenir à la Russie de Vladimir Poutine « un discours d’une fermeté d’acier ». « Si les actes d’agression vis-à-vis de l’Ukraine se poursuivent, il faudra des sanctions drastiques. Il faut du dialogue mais aussi du rapport de force », a-t-elle poursuivi, samedi matin sur France Culture. « Faire la guerre à l’Ukraine est une erreur majeure, rompre les accords de Minsk, c’est une faute », a ajouté la candidate à l’Elysée, en référence aux accords signés en 2015 censés pacifier l’Est séparatiste de l’Ukraine. Mais « si la Russie se retire, tout redevient possible », a-t-elle estimé, notamment la perspective d’une conférence sur la sécurité en Europe et celle de dire à l’Ukraine que son adhésion à l’OTAN, ligne rouge de Moscou, « n’est pas à l’ordre du jour ».
« La diplomatie ça ne se fait pas au dernier moment, a, de son côté, critiqué, la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur France Inter. Cela nécessite d’avoir des relations anciennes et travaillées depuis des années avec un chef d’Etat. » Cette dernière regrette ainsi qu’Emmanuel Macron « ait virevolté sur les relations qu’ils disaient vouloir avec Vladimir Poutine. Il a pensé qu’il serait plus utile de se mettre dans le sillage de l’Union européenne ou de l’OTAN ».
Mme Le Pen craint que la confrontation entre la Russie et l’Ukraine puisse « très mal tourner sans même que chacune des parties le souhaite, avec un événement qui peut faire basculer la situation ». Pour elle, les deux pays peuvent trouver un accord si plusieurs conditions sont remplies : « qu’on admette que l’Ukraine ne rentre pas dans l’OTAN » ; « que la Russie sorte définitivement de la région du Donbass » ; « qu’on applique les accords de Minsk » ; « que l’intégration de la Crimée à la Russie soit reconnue » et, enfin, « que l’Ukraine reste un Etat neutre sur le plan international ».