Les forces ukrainiennes résistent à la Russie dans la ville portuaire méridionale de Marioupol, selon des responsables, malgré certains rapports suggérant que la bataille touchait à sa fin. L'adjoint au maire Serhiy Orlov a déclaré à l'AFP que "les batailles pour Marioupol se poursuivent". Il a également démenti les informations faisant état d'une brigade de marine qui avait posté sur Facebook qu'elle manquait de munitions et faisait face à une "dernière bataille". "Les informations sur les marines sont fausses. Je ne commente pas les faux." "Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles, etc.", a déclaré M. Orlov. Dans une publication sur Facebook, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, a déclaré que l'armée disposait toujours de lignes de communication stables et ouvertes avec ses soldats à l'intérieur de la ville. L'armée fait "le possible et l'impossible" pour sauver des vies et lutter contre les forces russes, a-t-il écrit. Marioupol se situe entre les régions sécessionnistes pro-russes de Donetsk et Louhansk à l'est, et la Crimée annexée au sud. S'emparer de la ville a été un objectif majeur de l'offensive russe. Les responsables occidentaux avertissent qu'il s'agit d'une "fenêtre incroyablement importante" pour un soutien vital à l'Ukraine, alors que la Russie se prépare à doubler ou tripler le nombre de troupes dont elle dispose dans la région orientale du Donbass. Lors de briefings, des responsables ont déclaré que la Russie rééquipait ses unités de combat et ajoutait de nouvelles troupes – ce qui prendra du temps. En attendant, l'aide économique et militaire occidentale à l'Ukraine pourrait s'avérer précieuse pour préparer toute nouvelle offensive. Pendant ce temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que des dizaines de milliers de personnes avaient probablement été tuées à Marioupol. L'AFP n'a pas vérifié le chiffre, mais les rapports de la région et des réfugiés fuyant la ville font état de corps gisant dans les rues et de la plupart des bâtiments endommagés ou détruits.