Grand débat national : Macron dévoilera ses propositions « jusqu’à l’été »
2019-03-10 20:52:53
Dans une interview au « JDD », le ministre chargé des collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, précise les intentions de l’exécutif alors que le grand débat touche à sa fin.
Quelle sortie pour le grand débat ? Alors que la consultation lancée par Emmanuel Macron touche à sa fin, Sébastien Lecornu, ministre chargé des collectivités territoriales et coanimateur du débat, annonce dans Le Journal du dimanche du 10 mars que les propositions du gouvernement seront dévoilées au fur et à mesure, et ce « jusqu’à l’été ».
« En avril, Emmanuel Macron clôturera le grand débat et précisera sa vision en donnant les grands axes de réponse et le sens de la direction à suivre pour le gouvernement. Au début du débat, dans sa lettre, ses questions étaient précises, ses réponses le seront aussi », affirme le ministre.
Mais la fin du débat, ouvert en pleine crise des « gilets jaunes », « ne signifie pas : “circulez, il n’y a plus rien à voir, vous pouvez rentrer chez vous.” Après le temps du débat, après le temps du constat, cette prise de parole marquera le temps des propositions et de l’action, qui se déploieront jusqu’à l’été », ajoute-t-il.
« Faire des choses différemment est une évidence »
Il faudra « rester dans l’épure de ce qui fait l’ADN du macronisme », mais « l’idée qu’il faudra faire des choses différemment est une évidence », selon M. Lecornu : « Nous pouvons muscler certains thèmes, accélérer ou corriger sur d’autres. Avec humilité. »
Parmi les thèmes qui ont émergé du débat, « il y a bien sûr la fiscalité, la démocratie, la transition écologique, la revalorisation de ceux qui travaillent, l’organisation des services publics », mais « il y aura des surprises pour ceux qui pensaient que le débat allait être corseté », d’après lui.
« D’autres thèmes ont émergé » comme « la lutte contre la spéculation, contre les inégalités salariales, l’immigration, la revalorisation du métier d’enseignant ou encore l’accès aux soins ». Quant à la question d’un référendum, régulièrement évoqué ces dernières semaines, « le président se laisse le choix », assure le ministre.
Le référendum reste une possibilité
Mais avant la fin effective de ce grand débat, M. Lecornu estime d’ores et déjà que c’est une « réussite » :
« Il y a eu 10 000 réunions en deux mois, 1,4 million de contributions sur la plate-forme dédiée, 16 000 cahiers déposés dans les mairies. »
Et « 60 % des réunions organisées l’ont été par des élus locaux », un « pied de nez pour ceux qui, au nom des maires, pensaient que ces derniers ne s’en mêleraient pas », lance-t-il, en citant « certains représentants de la droite sénatoriale, et d’autres comme le vice-président de l’Association des maires de France, André Laignel, [qui] ont parlé trop vite ».
AFP.