Etats-Unis : une enquête révèle les tricheries des riches et célèbres pour forcer la porte des meilleures universités
2019-03-15 00:56:36
Une cinquantaine de personnes, dont les célébrités Felicity Huffman et Lori Loughlin et des personnalités du monde de la finance, de l’immobilier ou du droit, ont été mises en cause dans ce vaste scandale.
Aux Etats-Unis, pour entrer dans les plus prestigieuses universités, il y a la grande porte, celle des compétences et des capacités personnelles. Puis il y a la porte arrière, lorsque les parents font de généreuses donations : c’est la voie qu’avait privilégiée le père de Jared Kushner, futur gendre de Donald Trump, promettant en 1998 à Harvard un don de 2,5 millions de dollars alors que son fils postulait pour la célèbre université.
Mais le résultat n’est pas garanti. Alors William Singer, un entrepreneur de 58 ans, a, selon ses propres mots, « créé une porte de côté qui garantisse aux familles l’admission ».
Ce Californien a inventé tout un système de corruption, avec de fausses performances sportives, des résultats truqués aux tests académiques et des profils personnels trafiqués. Libéré sous caution, il a plaidé coupable, mardi 12 mars, devant un tribunal de Boston (Massachusetts) ; sa peine sera prononcée le 19 juin et elle devrait se situer entre quinze et vingt ans de prison.
L’affaire fait la « une » de tous les journaux américains, la liste des parents ayant eu recours aux « services » de M. Singer pour entrer dans des universités aussi prestigieuses que Yale, Stanford et l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), ressemblant au bottin mondain des célébrités américaines : stars d’Hollywood, avocats new-yorkais ou chefs d’entreprise.
De 2011 à 2019, ces parents riches et célèbres ont versé à l’officine de M. Singer, bien nommée La Clé, un total de 25 millions de dollars (22 millions d’euros). Trente-trois ont été mis en accusation.
AFP.