Brexit : Theresa May ne renonce pas après le troisième rejet de son accord par le Parlement

  • 2019-03-29 23:15:56
Ce nouvel échec pourrait impliquer une date rapprochée pour le Brexit, le 12 avril, au lieu du 29 mai. Et il relance la course à la succession de la première ministre. Theresa May a de nouveau lancé les dés. Et, de nouveau, elle a perdu. Même en ayant mis sa démission dans la balance, la première ministre a échoué, vendredi 29 mars, à faire voter par la Chambre des communes l’accord sur le Brexit qu’elle a conclu en novembre avec l’Union européenne (UE). Sur 650 députés, 286 seulement ont voté pour, tandis que 344 ont rejeté le texte. Selon le nouveau calendrier fixé par les Vingt-Sept, ce rejet par les députés pourrait impliquer une date rapprochée pour le Brexit : le 12 avril, c’est-à-dire dans deux semaines. Dès l’annonce du vote négatif, Donald Tusk, le président du Conseil européen, a annoncé qu’un sommet extraordinaire de l’UE se tiendrait le mercredi 10 avril. Au même moment, la livre sterling dévissait. A moins d’une quatrième tentative de sa part pour arracher un vote avant cette date, à moins d’une nouvelle demande pour un report long du Brexit en vue d’élections législatives – auxquelles tous les partis se préparent –, une sortie de l’UE sans accord, dénoncée comme catastrophique pour l’économie tant par le patronat que par les syndicats, aura lieu le 12 avril. Mais cette perspective a été largement rejetée par les députés. L’éventualité d’une demande de report long est donc la plus probable. C’est « la dernière chance de garantir le Brexit », avait prévenu Mme May, en demandant « de tout [son] cœur » aux députés de voter le texte au terme du long débat précédant le vote. Mais le chef du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, avait réaffirmé son opposition à un « Brexit les yeux bandés ». Une fois l’annonce du résultat négatif, dans une ambiance électrique, Mme May a semblé ne pas renoncer. « Le gouvernement continuera à plaider en faveur d’un Brexit en bon ordre qu’exige le résultat du référendum [de 2016] », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter : « Je crains que nous ayons atteint les limites de ce processus parlementaire. » M. Corbyn a rétorqué : « Si la première ministre ne comprend pas enfin que le Parlement n’approuve pas son accord, elle doit partir maintenant. » AFP.

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