Netanyahu et Bolsonaro établissent un accord

  • 2019-03-31 23:57:37
Le Premier ministre continue sa visite dans les Amériques en rencontrant le président brésilien. Ils ont convenu un accord de coopération. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président brésilien Jair Bolsonaro ont scellé dimanche six accords de coopération entre les deux pays. Ces ententes portent notamment sur la coopération en matière de défense, de sécurité et des technologies. Le dirigeant brésilien d'extrême droite a été accueilli à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv par M. Netanyahu, l'un des rares dirigeants de premier plan à avoir fait le déplacement à Brasilia début janvier pour son investiture. «Nous écrivons l'histoire ensemble», a déclaré le Premier ministre israélien, saluant l'ouverture d'«une nouvelle ère dans les relations entre nos deux pays». M. Bolsonaro a lui affirmé que son gouvernement «était fermement résolu à renforcer le partenariat entre le Brésil et Israël». En quête de soutiens En fin d'après-midi, les deux dirigeants se sont rendus au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, pour la signature des six accords. «Le Brésil a changé. Les questions idéologiques ne sont plus pertinentes. Nous voulons intensifier notre commerce avec tout le monde», a déclaré M. Bolsonaro, juste avant la signature. Pour M. Netanyahu, cette visite de trois jours arrive à point nommé: en pleine campagne électorale pour les législatives du 9 avril, il peut se targuer d'avoir obtenu le soutien implicite du président de la plus grande puissance d'Amérique latine. Le Premier ministre vient déjà de remporter une victoire de taille sur le plan diplomatique, avec la reconnaissance par le président américain Donald Trump de la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, conquis à la Syrie en 1967 puis annexé en 1981. Flatter son électorat Au lendemain de son élection fin octobre, M. Bolsonaro avait annoncé son intention de transférer l'ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem, même s'il s'est par la suite montré plus prudent. Ni M. Bolsonaro ni M. Netanyahu n'ont évoqué la question - du moins publiquement - depuis l'arrivée en Israël du président brésilien. En transférant l'ambassade brésilienne, M. Bolsonaro marcherait dans les pas de M. Trump qui a déplacé l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem en mai dernier. Le président brésilien cherche à flatter l'électorat évangélique, qui a fortement contribué à sa victoire. Mais un autre soutien de poids, le lobby de l'agro-négoce, craint des représailles de pays arabes, car le Brésil est le premier exportateur au monde de viande halal. M. Bolsonaro s'est donc pour l'instant abstenu de donner un calendrier précis. «Donald Trump a pris neuf mois pour décider, pour donner son dernier mot au sujet du transfert de l'ambassade», a-t-il souligné jeudi. «Peut-être que nous installerons prochainement une mission économique à Jérusalem», a-t-il ajouté. Visite au Mur des Lamentations MM. Netanyahu et Bolsonaro devaient dîner ensemble dimanche soir. Lundi, les deux hommes doivent se rendre au Mur des Lamentations à Jérusalem, un geste controversé. Le site de prière le plus sacré pour les juifs est situé dans la vieille ville de Jérusalem, à Jérusalem-Est. S'y rendre avec le chef du gouvernement israélien peut apparaître comme une reconnaissance tacite de l'annexion israélienne de cette partie de la ville. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo est devenu en mars le premier responsable américain d'un tel niveau à faire ce geste. AFP.

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