Explosion à Lyon après un colis piégé, le parquet antiterroriste saisi
2019-05-25 00:22:01
L’explosion a eu lieu à l’angle de la rue Victor-Hugo et de la rue Sala, dans le centre-ville de Lyon. Au moins treize personnes ont été blessées. La police a diffusé un appel à témoins.
Une explosion est survenue vendredi 24 mai, vers 17 h 30, devant une boulangerie, à l’angle de la rue Victor-Hugo et de la rue Sala, en plein le centre-ville de Lyon, faisant 13 blessés légers. Un homme suspecté d’avoir déposé à vélo un colis piégé qui contenait des vis, clous ou boulons est recherché par la police, qui a diffusé dans la soirée un appel à témoins .
Selon la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, il est « trop tôt » pour évoquer « un acte terroriste ». La section antiterroriste du parquet de Paris, saisie de l’enquête, a « ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste mais il faut attendre les résultats de cette enquête qui est actuellement en cours », a déclaré la ministre à BFMTV.
D’après un dernier bilan fourni, 13 personnes ont été touchées par l’explosion, dont 11 hospitalisées. Toutes ne sont blessées que légèrement, dont une petite fille de huit ans, d’après le maire du 2e arrondissement de la ville, Denis Broliquier.
Le maire de Lyon et ancien ministre de l’intérieur Gérard Collomb, qui se trouvait vendredi dans l’avion au retour d’un voyage au Japon, doit s’exprimer samedi matin.
Renforcement des sites accueillant du publicL’exécutif n’a pas tardé à réagir. Emmanuel Macron, interviewé en direct sur une chaîne YouTube ce vendredi soir, a évoqué « une attaque ». Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner et le procureur de la République de Paris Rémy Heitz se sont rendus sur place, sans faire de déclaration devant la presse. Auparavant, M. Castaner avait annoncé le renforcement de « la sécurité des sites accueillant du public et des événements sportifs, culturels et cultuels ». De son côté, le premier ministre, Edouard Philippe, a annulé sa participation au dernier meeting de la majorité pour les élections européennes.
La préfecture a par ailleurs mis en garde sur des « rumeurs (qui) circulent sur d’autres explosions à Lyon » : « Le préfet dément ces informations et demande à ne pas véhiculer de fausses informations sur les réseaux sociaux »
« La menace n’a pas disparu »Lors de son dernier meeting de campagne à Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, Marine Le Pen a eu « une pensée pour la dizaine de personnes blessées à Lyon dans un attentat terroriste ». Quelques minutes auparavant, sur Twitter, elle estimait : « Toute la lumière devra être faite sur les circonstances de cet attentat terroriste. »
Raphaël Glucksmann, tête de liste du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes, a eu « une pensée pour les blessés et leurs proches ».
« Ce que montre cette attaque, c’est que nous avons tendance à l’oublier mais la menace n’a pas disparu et qu’elle doit nous trouver unis et soudés. Nous devons marquer notre solidarité en tant que peuple, en tant que nation, et en tant que république. »
« Je voudrais que nous ayons tous une pensée pour les victimes », a lancé Nathalie Loiseau, la tête de liste LRM, en introduction du dernier meeting de la majorité à la Mutualité, à Paris. Avant d’enchaîner : « Rien ne doit arrêter la démocratie mais la démocratie doit toujours avoir les yeux ouverts sur les risques qu’elle court et le rôle de la démocratie, c’est de protéger tous ses enfants. »