Le Niger plaide pour une coalition internationale contre le terrorisme au Sahel

  • 2019-07-08 00:46:09
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays acceuille le 33e sommet de l'Union africaine ces samedi et dimanche 6 et 7 juillet, a, dans un entretien accordé vendredi à la chaîne France 24, proposé la mise en place d'une coalition internationale pour lutter contre le terrorisme au Sahel, à l'image de celle créée pour lutter contre Daech au Moyen-Orient. Le Sahel fait face à des menaces permanentes liées aux attaques terroristes des mouvements djihadistes, d'organisations criminelles et autres trafiquants de drogues, et aussi aux conflits inter communautaires, qui selon M. Issoufou "sont des menaces stratégiques qui peuvent remettre en cause la vie des Etats". La situation sécuritaire reste préoccupante notamment dans le fuseau centre de la zone d'opération de la force conjointe - la région dite des "trois frontières" entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger - où les attaques, assassinats ciblés et enlèvements demeurent fréquents. Pour faire face à la recrudescence des attaques terroristes meurtrières et dévastatrices dans les pays riverains du bassin du Lac Tchad, au Mali et dans les Etats voisins, les chefs d'Etat de la Mauritanie, du Mali, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger, ont décidé de créer la force conjointe G5-Sahel. "Nous envisageons de mettre tout cela à l'échelle de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)", a précisé le chef de l'Etat nigérien, ajoutant que pour cela cette organisation "a décidé de convoquer un sommet extraordinaire sur la sécurité très prochainement à Ouagadougou, au Burkina Faso, afin de mutualiser davantage les capacités opérationnelles, les capacités de renseignement, à l'échelle de la région". Parallèlement, a-t-il souligné, "nous sommes en train de créer les conditions d'une meilleure implication des partenaires dans notre combat. Nous attendons davantage d'équipement de la part des partenaires y compris du matériel lourd dont une bonne partie est déjà acquise". En effet depuis son installation, la force conjointe G5-Sahel fait face à d'énormes difficultés liées à son budget de fonctionnement bloquant encore son opérationnalisation effective. M. Issoufou a promis que le Niger, nouvellement élu membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à partir de 2020, utilisera sa position pour que la force conjointe ait un financement pérenne.AFP

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