Le climat, l’Amazonie ou l’Iran…, les sujets brûlants de l’Assemblée générale de l’ONU

  • 2019-09-23 19:49:02
C’est un rituel immuable. Chaque année, à la fin septembre, les quartiers de New York situés autour du siège des Nations unies, au bord de l’East River, à Manhattan, vibrent du vacarme des cortèges officiels, des centaines de rencontres et d’événements prévus à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies. Les leaders mondiaux et des acteurs de la société civile se réunissent au siège de l’ONU pour discuter des questions brûlantes et établir l’ordre du jour mondial de l’année à venir. « Alors que l’ONU est complètement éclipsée sur la scène internationale, il est important de ne pas perdre de vue que l’Assemblée générale est un excellent lieu de rencontres, officielles ou officieuses, entre les chefs d’Etat et de gouvernement », note Régine Perron, maîtresse de conférences en histoire des relations internationales à l’université de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). « L’Assemblée générale des Nations unies est la seule arène de la politique mondiale où les Etats pèsent le même poids et qui peut se saisir de tous les enjeux d’intérêt commun (développement, droits humains, sécurité, environnement, etc.) à raison d’environ trois cents résolutions adoptées par an. Il s’agit d’un parlement du multilatéralisme sans équivalent dans le monde », selon Franck Petiteville, responsable du parcours consacré aux politiques et pratiques des organisations internationales, de l’IEP de Grenoble. Pour la 74e édition, qui se tient du 24 au 30 septembre, plusieurs dossiers seront au cœur des discussions. Dès lundi 23 septembre, une soixantaine de dirigeants mondiaux se sont retrouvés pour un sommet Action climat organisé par Antonio Guterres, le secrétaire général de Nations unies. Ce sommet sur « l’urgence climatique » doit revigorer l’accord de Paris, chancelant, à un moment où l’humanité n’a jamais rejeté autant de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La militante écologiste Greta Thunberg les a accusés de ne pas tenir leurs promesses de lutte contre les changements climatiques. Peu avant l’ouverture du sommet, l’ONU a annoncé que soixante-six Etats adhéraient désormais à l’objectif d’une neutralité carbone d’ici à 2050. Ces pays se joignent à dix régions, cent deux villes et quatre-vingt-treize entreprises pour parvenir à un bilan de zéro émission de gaz à effet de serre d’ici au milieu du siècle, un objectif fixé par les scientifiques pour contenir le réchauffement de la Terre dans les limites stipulées par l’accord de Paris de 2015. Dans la foulée, la Russie a annoncé avoir signé une résolution gouvernementale consacrant son adhésion définitive à l’accord de Paris. Si l’Inde et la Chine, fidèles au charbon, ont répondu présent, les Etats-Unis ont laissé planer le flou. Donald Trump, qui n’avait pas prévu de s’y rendre, y a fait une apparition. Mais les promesses de lundi n’auront pas de valeur légale. Le sommet n’est qu’un « tremplin » vers la réunion COP26 de Glasgow, à la fin 2020, où les pays sont censés soumettre à l’ONU des engagements révisés à la hausse de lutte contre le changement climatique.  

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