Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte
2019-09-28 14:51:53
Le discours de la jeune Suédoise à l’ONU, où elle a tancé les dirigeants mondiaux, a suscité un flot de critiques en France. Pourtant, depuis ses premières interventions en 2018, son ton et sa ligne n’ont jamais évolué.
Avant, ce n’était qu’un bruit de fond. Dorénavant, cette musique lancinante s’est transformée en vociférations : haro sur Greta Thunberg ! Après son discours aux Nations unies, lundi 23 septembre à New York, où elle tançait les dirigeants mondiaux par un rageur « comment osez-vous dire que vous en faites assez ? », l’icône de la lutte contre le dérèglement climatique a suscité comme jamais un déluge d’accusations, d’insultes et de commentaires, au mieux ironiques et au pire injurieux.
La jeune Suédoise a piqué au vif jusqu’au plus haut niveau de l’Etat français lorsqu’elle a annoncé qu’elle mettait en cause la France ainsi que quatre autres pays devant le comité des droits de l’enfant de l’ONU. « Je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace, a réagi Emmanuel Macron sur Europe 1. Il y a des tas d’actions citoyennes qui sont utiles. Là, des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés. »
Des membres du gouvernement, qui vantaient ses mérites et son courage deux mois auparavant, croient bon de surenchérir. « Il ne faut pas non plus créer une génération de déprimés autour de ce sujet », a mis en garde le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, sur BFM-TV, tandis que la secrétaire d’Etat à la transition écologique, Brune Poirson, lançait sur France Inter : « Je ne crois pas qu’on puisse mobiliser la population avec du désespoir, avec presque de la haine et en montant les uns contre les autres. » « Il n’y a pas eu de confrontation ni de vexation, temporise-t-on du côté de l’Elysée. Le président a toujours dit que la jeunesse l’a poussé à aller plus vite et plus fort sur le sujet. »