« Personne ne sauve plus de vies en mer que l’Espagne », estime le ministre de l’intérieur espagnol
2019-10-07 13:17:13
Selon Fernando Grande-Marlaska, les pays européens ne doivent pas se contenter du projet sur la répartition des migrants sauvés en mer, soumis aux Vingt-Huit mardi, pour renforcer la politique migratoire commune.
Dans son bureau du Paseo de la Castellana, en plein cœur de Madrid, le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, n’en démord pas : « Nous ne demandons pas de l’aide, ce n’est pas le mot : nous demandons que l’Union européenne comprenne que la question des migrants, peu importe par où ils entrent en Europe, est de la responsabilité de l’ensemble des pays et qu’il est nécessaire d’avoir une véritable politique migratoire commune. »
Alors que le 8 octobre se tiendra au Luxembourg un Conseil européen « justice et affaires intérieures » lors duquel les ministres allemands, français, italiens et maltais pourraient soumettre le préaccord de répartition automatique des migrants débarquant en Méditerranée centrale (à Malte ou en Italie) auquel ils sont parvenus le 24 septembre, l’Espagne demande voix au chapitre. Comme la Grèce, elle n’a pas pris part à la réunion de Malte, dont l’objectif initial était de trouver une solution à la fermeture des ports italiens par l’ex-ministre de l’intérieur, Mateo Salvini.
Ce qui ne signifie ni qu’elle s’y oppose ni qu’elle s’en satisfait, d’après M. Grande-Marlaska : « Nous n’avons rien contre un quelconque accord qui pourrait se matérialiser, cependant nous pensons que l’ensemble de la Méditerranée et des migrants doivent faire l’objet d’un traitement identique et unique. Que les sauvetages aient lieu en Méditerranée occidentale, centrale ou orientale, en Espagne, en Italie ou en Grèce, par des ONG ou des services de sauvetage public comme ici, ce sont les mêmes migrants, qui viennent des mêmes pays et ont tous été soumis aux mêmes sévices par les mafias. Et les frontières qu’ils franchissent ne sont ni d’Espagne, ni d’Italie, ni de Grèce mais d’Europe. »