Brexit : Londres accuse Dublin et Berlin de l’échec des négociations

  • 2019-10-09 18:56:43
Les Britanniques ont une expression que les Européens ont volontiers reprise ces derniers temps : le « blame game » (« c’est la faute aux autres »). Boris Johnson a consacré l’essentiel du mois de septembre à convaincre ses concitoyens qu’il était le véritable « Monsieur Brexit », celui qui allait réaliser enfin le divorce avec l’Union européenne (UE) dans les temps, le 31 octobre. Quitte à aller au « no deal ». Début octobre, après avoir enfin formulé sa proposition pour résoudre l’épineux problème de la frontière irlandaise, le premier ministre britannique a semblé sincèrement vouloir arracher un accord avec Bruxelles. Mais son idée – l’Irlande du Nord resterait dans le marché intérieur et sortirait de l’union douanière – reste trop éloignée des lignes rouges des Vingt-Sept. Downing Street a d’ailleurs reconnu, mardi 8 octobre, que les chances d’un « deal » pour le sommet européen des 17 et 18 octobre étaient infimes. La perspective d’un nouveau report du Brexit (le troisième) paraît désormais très probable, les députés britanniques ayant légiféré pour éviter un « no deal ». Du coup, le gouvernement britannique est passé brutalement en mode « blame game ». Le but ? Eviter que les partisans du divorce en veuillent trop à Boris Johnson de n’avoir pas tenu sa promesse, et n’aillent voter pour le Parti du Brexit de Nigel Farage aux prochaines élections générales. Celles-ci ne devraient pas tarder : le chef du gouvernement britannique n’a plus de majorité au Parlement.

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