Brexit : comment Boris Johnson veut faire plier le Parlement britannique
2019-10-21 19:00:29
Non pas une, ni même deux, mais trois. Ce sont bien trois lettres que Boris Johnson a fait parvenir à la présidence du Conseil européen, samedi 19 octobre juste avant minuit (heure de Bruxelles), à l’issue du Super Saturday à Westminster, qui s’est terminé pour lui de manière calamiteuse.
Le premier ministre britannique aurait pu voir ses efforts couronnés d’un vote validant son accord miraculeux avec les Européens, mais cette séance à la Chambre des communes a tourné court, une majorité de 322 députés se prononçant pour un report de ce vote crucial et obligeant M. Johnson à réclamer un nouveau délai du Brexit, cette fois au 31 janvier 2020, afin de se conformer à la loi Benn, votée contre son gré début septembre.
La première lettre, aux allures de formulaire, sans en-tête de Downing Street et non signée par M. Johnson, réclame en deux paragraphes, et dans un langage incompréhensible pour les non-initiés, un nouveau report du Brexit au 31 janvier 2020.