Vers un fragile gouvernement de coalition entre les socialistes et Podemos en Espagne
2019-11-13 12:39:56
Deux jours après les élections législatives, les deux partis ont signé un « préaccord » de compromis, qu’ils n’avaient pas pu trouver pendant les six derniers mois.
Il aura suffi cette fois-ci de quarante-huit heures aux socialistes et à la coalition de la gauche radicale Unidas Podemos pour signer un « préaccord » pour un gouvernement de coalition. Mardi 12 novembre, deux jours après les élections législatives, les deux partis ont posé, noir sur blanc, les bases d’un compromis qu’ils ont été incapables de trouver durant les six mois de la précédente et stérile législature.
« Il n’y a pas de raison pour un nouveau blocage, nous appelons à la responsabilité (…) de toutes les formations politiques », a déclaré le chef du gouvernement en exercice, le socialiste Pedro Sanchez, lors de la signature du document.
Le texte de deux pages n’est qu’un premier pas vers un pacte de législature qui doit encore se préciser, et surtout recueillir le soutien d’autres partis, s’il veut aboutir à l’investiture, par le Parlement, du socialiste Pedro Sanchez à la tête du prochain gouvernement. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), avec 120 députés (sur 350), et Unidas Podemos, avec 35 sièges, cumulent à eux deux 155 voix à la Chambre basse, alors que la majorité absolue se situe à 176.
Permettre l’investiture de Pedro Sanchez
En comptant sur l’éventuel soutien des sept députés du Parti nationaliste basque (PNV), des trois élus du mouvement de la gauche alternative Mas Pais, du député du parti régional de Cantabrie, de celui du Bloc national galicien (BNG) et de celui du mouvement contre le dépeuplement rural, Teruel existe, ils pourraient rassembler un total de 168 députés. Un nombre suffisant pour permettre l’investiture de Pedro Sanchez, à condition que les dix élus du parti libéral Ciudadanos ou les indépendantistes de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) optent pour l’abstention, plutôt que de voter contre. Mais, dans tous les cas, cela reste insuffisant pour garantir la stabilité du gouvernement et l’adoption de lois essentielles comme le projet de budget, bloqué depuis près d’un an.
Les socialistes et Podemos devront trouver une coalition pour atteindre la majorité des 176 siègesLes deux partis ne possèdent en effet que 155 députés après les élections législatives du 10 novembre 2019.