A Hongkong, les manifestants tiennent toujours un campus assiégé par la police
2019-11-18 09:15:18
Un policier a été blessé dimanche par une flèche tirée par un protestataire, sur la péninsule de Kowloon. Les forces de l’ordre menacent de tirer à « balles réelles » pour répondre aux « armes létales » des manifestants prodémocratie.
La situation reste extrêmement tendue à Hongkong, lundi 18 novembre, après une journée de dimanche marquée par de nouveaux heurts entre policiers et manifestants prodémocratie. Des centaines de contestataires se sont ainsi retranchés dans l’université polytechnique de Hongkong (PolyU), située sur la presqu’île de Kowloon, devenue la principale ligne de front de la contestation et le théâtre, toute la nuit, d’affrontements, alors qu’un appel à « défendre la PolyU » avait été lancé.
Les manifestants entendent continuer à paralyser la ville pour « étrangler l’économie » de l’ex-colonie britannique, promettant de continuer à bloquer le Cross Harbour Tunnel, un des trois tunnels routiers desservant l’île de Hongkong, qui est fermé depuis mardi.
L’entrée du campus a été incendiée lundi matin pour empêcher une intervention de la police, qui menace de son côté de répondre avec des « balles réelles » aux « armes létales » des protestataires, selon une déclaration du porte-parole de la police, Louis Lau, dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook.
« Je demande ici aux émeutiers de ne pas utiliser de cocktails Molotov, de flèches, de voitures ou d’armes létales pour attaquer les policiers, a-t-il dit. S’ils poursuivaient des actions aussi dangereuses, nous n’aurions pas d’autre choix que d’utiliser la force minimale nécessaire, y compris les balles réelles, pour riposter. »