Cameroun : « Aller aux élections locales acterait la partition du pays »

  • 2019-12-06 16:02:00
Principal opposant camerounais, libéré en octobre après neuf mois de détention, Maurice Kamto expose ses solutions pour mettre un terme à la crise anglophone. Maurice Kamto se considère tout à la fois comme un président élu mais sans pouvoir et comme un prisonnier en sursis. Le principal opposant au Cameroun a été libéré de prison le 5 octobre, sur instruction du président Paul Biya. Le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avait été placé en détention fin janvier avec une centaine de ses partisans alors que, depuis octobre 2018, il revendiquait la victoire à l’élection présidentielle ayant permis la reconduction de M. Biya après trente-six ans de règne. Aujourd’hui, le Cameroun est traversé de multiples crises… Un conflit séparatiste dans les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une instabilité chronique dans l’Extrême-Nord due à la persistance des attaques de Boko Haram et une rivalité politique qui dérive en tension ethnique. Après avoir pourtant battu campagne, Maurice Kamto et son parti ont finalement décidé de boycotter les élections législatives et municipales annoncées pour le 9 février 2020.  

متعلقات