Bolivie: une enquête pour corruption vise 592 ex-membres de l'administration

  • 2020-01-09 15:54:47
En Bolivie, le gouvernement par intérim va ouvrir une enquête sur 600 membres de l’ancienne administration, pour corruption. Parmi les personnes visées des anciens ministres, vice-ministres, et le président Evo Morales lui-même, aujourd’hui réfugié au Mexique. « Nous allons enquêter sur 592 anciens responsables », a annoncé Mathias Kutsch, le chef de la cellule anti-corruption du ministère de la Justice bolivien. Depuis la démission et la fuite à l’étranger du président Evo Morales en novembre dernier, son vice-président et plusieurs membres de son gouvernement ont fait de même. D’ailleurs l’enquête va surtout se concentrer sur ceux qui ont quitté le pays, a précisé Mathias Kutsch, pour découvrir qui s’est rendu coupable de corruption, de détournement de fonds public, et surtout qui a dirigés ces fonds vers l’étranger. Les premiers résultats sont attendus pour le mois d’avril. Des faits commis sous les mandats de Morales D’autres enquêtes visent déjà des compagnies nationales comme celles des télécommunications et du pétrole, et les ministères des mines, de la santé ou encore des retraites. Depuis sa mise en place, le gouvernement par intérim dénonce régulièrement des faits de corruption commis pendant les quatorze années de pouvoir d’Evo Morales, le premier président indigène de Bolivie. Présidentielle le 3 mai 2020 Evo Morales n’aura d’ailleurs pas le droit de se présenter à la prochaine présidentielle prévue le 3 mai prochain – les résultats de la précédente, qu’il affirmait avoir remportée, ont été annulés. Ce qui n’empêche pas un jeune dirigeant paysan, Andronica Rodriguez, considéré comme l’héritier de Morales, d’être pour le moment en tête des sondages.

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