La Cour suprême indienne ordonne la révision des restrictions d’Internet au Cachemire

  • 2020-01-10 17:53:12
Depuis le 5 août, la région vit confinée, coupée du monde et sous haute surveillance. La plupart de ses dirigeants ont été arrêtés. Plus de cinq mois après le coup de force opéré au Cachemire, la Cour suprême vient d’infliger un sévère rappel à l’ordre à Narendra Modi. Les juges ont estimé, vendredi 10 janvier, que la suppression d’Internet – la plus longue jamais enregistrée dans le pays – imposée depuis le 5 août 2019 doit être revue. Ils soulignent qu’une suspension « indéfinie » constitue une violation des règles en matière de télécommunication et de liberté d’expression. L’administration doit immédiatement rétablir Internet dans les services essentiels, notamment les hôpitaux, les banques et les sites Web du gouvernement. Les autorités du Jammu-et-Cachemire ont une semaine pour revoir toutes les ordonnances de restriction. La Cour suprême, saisie notamment par Ghulam Nabi Azad, dirigeant du Parti du Congrès, et par Anuradha Bhassin, rédacteur en chef du Kashmir Times, considère que la coupure d’Internet a eu un impact sur la liberté de la presse, qui fait partie de la liberté de parole et d’expression. Ils ont fait valoir que les restrictions ont paralysé la vie de 7 millions de personnes et que des secteurs comme l’éducation, les soins médicaux, l’économie, l’agriculture et le tourisme ont été affectés. C’est un camouflet pour le gouvernement qui ne cesse d’affirmer que la situation au Cachemire est « tout à fait normale », alors que la population vit toujours confinée, sous haute surveillance militaire, et que la presse étrangère est totalement interdite d’accès.

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