John Bolton, ex-conseiller de Trump, affirme que le président voulait lier aide à l’Ukraine et enquête sur Joe Biden
2020-01-27 14:52:35
Celui qui va bientôt publier un livre s’est dit prêt à être interrogé lors du procès en destitution, à condition d’être convoqué.
C’est le manuscrit d’un livre dont Donald Trump se passerait volontiers. L’ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton affirme, dans les ébauches d’un ouvrage intitulé The Room Where It Happened (sortie prévue le 17 mars), que le président des Etats-Unis, Donald Trump, souhaitait geler une aide militaire à l’Ukraine jusqu’à ce que Kiev enquête sur son rival potentiel à la présidentielle, a écrit le New York Times, dimanche 26 janvier.
Les démocrates ont rapidement réagi à cet article du quotidien américain pour réclamer que M. Bolton, et d’autres personnes occupant des postes importants au sein de l’administration Trump, soient convoqués pour témoigner au procès en destitution du milliardaire en cours au Sénat. Ils souhaitent également que Mick Mulvaney, directeur de cabinet du président, témoigne.
Faisant référence à l’ouvrage non publié de M. Bolton, le New York Times avance que le président avait confié à M. Bolton son refus de verser une aide de 391 millions de dollars (354 millions d’euros) à l’Ukraine, tant que les autorités ukrainiennes ne l’aideraient pas en lançant une enquête sur le démocrate Joe Biden et sur son fils Hunter, qui siégeait au conseil d’administration d’un groupe gazier ukrainien.
La Chambre des représentants, aux mains des démocrates, a mis le président en accusation le 18 décembre. Le Sénat, contrôlé par les républicains (53 sièges sur 100), est chargé de décider d’une éventuelle destitution au terme du procès en cours.
« Je n’ai jamais dit à John Bolton que l’aide à l’Ukraine était liée à l’ouverture d’enquête contre des démocrates, les Biden notamment », a répliqué Donald Trump sur Twitter. « Si John Bolton l’a dit, c’est seulement pour vendre son livre. »
L’ex-homme d’affaires new-yorkais est mis en accusation pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès. Deux tiers des sénateurs sont nécessaires pour sa destitution.