Coronavirus en Chine : Pékin, ville morte, se mure dans la peur

  • 2020-01-28 19:21:51
Les habitants de la capitale chinoise tentent d’éviter toute exposition au 2019-nCoV. Magasins fermés, rues désertes, quelques rares bus circulant quasiment à vide, Pékin, 21 millions d’habitants, ressemble à une ville fantôme. Même les livreurs, d’habitude omniprésents, ont disparu. Pourtant, les Pékinois sont sans doute moins nombreux que les années précédentes à être partis en province retrouver leurs familles à l’occasion des fêtes du Nouvel An lunaire. « J’avais trop peur de prendre le train. J’ai renoncé à aller voir mes grands-parents dans le nord du pays », confie Lucie, une jeune cadre. D’autres sont rentrés précipitamment. Paniqué à l’idée que l’aéroport de Pékin puisse fermer et qu’il perde son travail, un cuisinier parti en Finlande avec son épouse a hâté son retour en Chine alors que, finalement, son restaurant ne va rouvrir que le 3 février. Nombre de Pékinois se terrent chez eux. En raison du niveau de pollution très élevé (l’indice de qualité de l’air est de 220 ce mardi matin, seuil considéré comme « très mauvais pour la santé ») et, surtout, par crainte de l’épidémie de pneumonie à coronavirus 2019-nCoV. Souvent déjà méfiants à l’égard de leurs compatriotes, les Chinois voient désormais l’autre comme une menace. A la périphérie de Pékin, là où la capitale commence à prendre des allures de village, il arrive que des habitants obligent les étrangers à faire demi-tour.

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