Le Japon se mobilise face aux inquiétudes liées au coronavirus

  • 2020-01-29 15:36:57
Un peu plus de deux cents ressortissants nippons ont atterri mercredi à Tokyo en provenance de Wuhan, ville chinoise où a commencé l’épidémie. L’inquiétude grandit au Japon face aux risques liés à l’épidémie de pneumonie à coronavirus 2019-nCoV, notamment après l’annonce, mardi 28 janvier, de la contamination d’un sexagénaire nippon n’ayant pas voyagé en Chine. L’homme, chauffeur de car originaire de Nara, à l’ouest du pays, a transporté à deux reprises, à la mi-janvier, des groupes de touristes chinois de Wuhan – ville où a commencé l’épidémie – arrivés au Japon par la ville d’Osaka. Il est le septième cas enregistré au Japon. D’autres sont fortement soupçonnés, notamment avec le retour dans l’archipel de 206 ressortissants nippons de Wuhan. Ils ont atterri au petit matin, mercredi 29 janvier, à l’aéroport de Haneda, à Tokyo. Cinq d’entre eux, dont un ayant une température supérieure à 37 degrés et un autre présentant une toux, ont été immédiatement hospitalisés. Les 201 autres ont passé les procédures douanières et d’immigration dans une annexe de l’aéroport avant de se rendre au centre national de recherche médicale du quartier de Shinjuku, à Tokyo, pour des examens complémentaires. Ceux qui ne présentent aucun symptôme devront surveiller leur santé pendant deux semaines, temps d’incubation de la maladie. Hospitalisations obligatoires Tous avaient déboursé 80 000 yens (666 euros) – une absence de gratuité qui fait polémique au Japon – pour embarquer dans la nuit à bord du Boeing 767 de la compagnie ANA affrété par le gouvernement. L’appareil était parti dans la soirée du 28 janvier, avec retard, en raison de difficultés à obtenir l’accord des autorités chinoises et à se coordonner avec les Etats-Unis qui ont évacué vers Ontario, en Californie, le personnel de leur consulat. L’appareil nippon était chargé de masques et d’autres équipements de protection pour les autorités chinoises et les résidents nippons de Wuhan. Il transportait également une équipe médicale. Le ministère des affaires étrangères prévoit de nouvelles navettes aériennes pour rapatrier près de 450 autres Japonais « ayant exprimé le souhait de rentrer dans l’archipel ». Le gouvernement a par ailleurs décidé de classer la maladie comme « contagieuse désignée », ce qui autorise les hospitalisations obligatoires et les désinfections de sites de contamination, tout en interdisant aux malades de se rendre au travail. Les frais d’hospitalisation seront couverts par les fonds publics, ont annoncé les autorités. Quatre cents établissements de tout l’archipel sont mobilisés pour accueillir les malades. « Nous faisons tout pour empêcher la propagation du virus », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga.

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