Coronavirus : un second avion avec 250 personnes venues de Chine a atterri dans le sud de la France

  • 2020-02-02 18:20:20
Les personnes rapatriées de Wuhan, issues de 30 nationalités, doivent désormais être placées en quarantaine dans deux centres des Bouches-du-Rhone. Ils sont français, mais aussi belges, néerlandais ou suédois : un deuxième avion de 250 rapatriés de Wuhan – épicentre de l’épidémie du nouveau coronavirus en Chine –, affrété par le gouvernement français, a atterri, dimanche 2 février dans l’après-midi, sur la base militaire d’Istres, près de Marseille. Comme lors du précédent vol, aucun des passagers ne présentait de symptômes d’une infection au nouveau coronavirus apparu à Wuhan, où ils ont embarqué, au départ de l’avion, a assuré Adrien Taquet, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé. Soixante-cinq Français sont présents parmi les 250 passagers, issus de 30 nationalités, qui ont atterri vers 14 h 30. « Les pays concernés [par ce rapatriement] pour une bonne partie d’entre eux, vont nous permettre d’assurer un bord à bord permettant le retour de ces personnes dans les pays d’origine », a déclaré le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sans fournir plus de précisions techniques sur les lieux où se feraient ces transferts. Le chef de la diplomatie a aussi salué une coopération « remarquable » avec les autorités chinoises. « Tous les Français qui ont demandé à être rapatriés le sont », a-t-il indiqué, précisant que le rapatriement du personnel diplomatique français n’était pas à l’ordre du jour. A Paris, une grande réunion interministérielle doit avoir lieu dimanche soir autour du premier ministre au sujet du coronavirus. En quarantaine dans une école de pompiers Une partie des passagers du vol attendu dimanche, des ressortissants français notamment, seront pris en charge dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet, une station balnéaire proche de Marseille, où sont déjà en quarantaine près de 180 personnes arrivées de Wuhan vendredi, a précisé la préfecture des Bouches-du-Rhône. Jointe par l’Agence France-Presse (AFP), la Croix-Rouge, qui gère la logistique et l’animation de ce site depuis vendredi, a indiqué qu’il y restait « une cinquantaine de places d’hébergement ». D’autres rapatriés seront placés en quarantaine à Aix-en-Provence, dans une école d’officiers de sapeurs-pompiers, l’Ensosp, qui peut accueillir plus de 500 personnes. « Nous avons eu confirmation vendredi par la préfecture et l’Ensosp que nous allions accueillir ces personnes », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la mairie. Dès vendredi, la maire, Maryse Joissains-Masini (LR), déplorait dans un communiqué avoir « appris par la presse » le choix de sa commune pour l’accueil des rapatriés. Devant l’entrée fermée de ce site entièrement grillagé dimanche matin, des gendarmes et des CRS patrouillaient. Le centre de formation, situé en zone rurale, est loin des habitations, et à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Aix-en-Provence. Une partie des rapatriés de dimanche ne débarquera toutefois pas en France, mais en Belgique, selon une source diplomatique à Bruxelles, selon laquelle l’appareil emportera ensuite vers l’aéroport militaire de Melsbroek des ressortissants belges et d’autres nationalités. D’après l’agence Belga, 9 Belges, 11 Danois, 23 Néerlandais, 5 Tchèques et 2 Slovaques seront notamment débarqués à Melsbroek.

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