Les échanges universitaires entre la France et la Chine perturbés par le coronavirus
2020-02-17 14:51:21
La Chine accueille près de 11 000 étudiants français, dont une bonne part à Shanghaï, et en envoie 28 000 en France, dont près d’un quart en écoles de commerce.
Le 13 janvier se tenait en grande pompe à Bordeaux la cérémonie de parrainage de la nouvelle promotion de l’Institut franco-chinois créé par l’école de commerce Kedge avec l’université Renmin du Peuple de Chine, à Pékin, pour former des étudiants chinois francophones. Un profil très prisé par des groupes comme L’Oréal – parrain de la promotion de cette année –, pour qui « les “millennials” chinois apportent une vision inédite ».
Moins d’un mois plus tard, Kedge fait savoir qu’elle préfère « ne pas du tout communiquer sur les questions liées de près ou de loin au coronavirus ». Toutes les écoles et universités françaises présentes en Chine ne pratiquent pas le même « couvre-feu » médiatique. Mais toutes marchent sur des œufs. « Nous sommes très attentifs à la continuité de nos relations avec nos partenaires chinois », dit Benjamin Morisse, le directeur des programmes de l’Ecole supérieure des sciences commerciales d’Angers (Essca), installée à Shanghaï depuis 2007. Des partenaires très sourcilleux sur l’attitude des Occidentaux quant à cette crise. D’autant plus en ce qui concerne l’enseignement supérieur, l’un des fers de lance du « soft power » déployé par le président Xi Jinping.