Les vingt-sept pays de l’UE à l’heure des marchandages budgétaires
2020-02-19 23:17:07
Les Etats du nord veulent limiter les dépenses de l’Union, tandis que ceux de l’est défendent les aides aux régions les plus pauvres. Le sommet des 20 et 21 février doit tenter de définir un budget de l’Europe pour 2021-2027.
Dès lors qu’il s’agit de parler argent, les vingt-sept pays de l’Union européenne ont bien du mal à s’entendre. A la veille du sommet qui doit rassembler, jeudi 20 et vendredi 21 février à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement et tenter de définir le budget de l’Europe pour la période comprise entre 2021 et 2027, les protagonistes affûtent encore leurs derniers arguments. Et, à les entendre, on voit mal comment ils pourraient parvenir à un accord, quand bien même ils y passeraient la nuit. Mais, après tout, les négociations de ce type s’accompagnent toujours d’une scénographie très théâtrale qui n’empêche pas forcément un épisode heureux.
Charles Michel n’a pas ménagé sa peine pour rapprocher les positions des uns et des autres avant la rencontre de cette semaine. Le président du Conseil espère ainsi accompagner les débuts de la nouvelle commission d’Ursula von der Leyen. Et tourner la page du Brexit, même si le récent départ des Britanniques, le 31 janvier, ne simplifie pas pour autant les négociations. Le pays était le deuxième contributeur net, après l’Allemagne, et sa sortie représente un manque à gagner de 75 milliards d’euros pour l’Europe, sur les sept ans que couvre son budget pluriannuel.
« J’ai conseillé [aux dirigeants européens] de prendre quelques chemises de plus que ce qu’ils mettent d’habitude dans leur valise », confie l’ex-premier ministre belge, qui n’exclut pas de jouer les prolongations. Emmanuel Macron, en tout cas, n’avait pas, mardi soir, modifié son agenda et prévoyait toujours de rencontrer des agriculteurs ultramarins vendredi soir, avant de se rendre au Salon de l’agriculture le lendemain…