Coronavirus : l’équipage du porte-avions « Charles-de-Gaulle » probablement contaminé lors d’une escale à Brest

  • 2020-04-19 12:25:19
La ministre des armées, Florence Parly, avait relevé vendredi que « plusieurs hypothèses » étaient « à l’étude », y compris que le virus ait pu être déjà présent à bord avant l’escale. Si l’hypothèse de l’introduction du virus à bord lors de l’escale de Brest est privilégiée, « nous ne pouvons pas en avoir la certitude à 100 % », a reconnu pour sa part le chef d’état-major de la marine, l’amiral Christophe Prazuck, dans le Journal du dimanche. Deux enquêtes, une de commandement et une épidémiologique, ont été diligentées sur la gestion de la crise d’une part, le processus de contamination du bâtiment d’autre part. Les marins autorisés à débarquer Le général Lecointre a concédé que la question du maintien de l’escale à Brest s’était posée, mais qu’au vu des connaissances du moment sur la propagation du virus il n’avait pas été jugé nécessaire de l’annuler. La France n’était alors pas encore entrée en confinement : « On s’est posé la question à partir du début mars de savoir si on allait la maintenir. La décision prise par le commandement des armées, par moi-même, par le chef d’état-major de la marine, a été de maintenir cette escale parce qu’elle correspond[ait] à une nécessité logistique. » Les familles n’ont alors pas été autorisées à monter à bord, comme cela avait été initialement prévu, a rappelé le général Lecointre, mais les marins qui le souhaitaient ont pu débarquer : « Les mesures qui ont été données d’autorisation de sortie en ville, [prises] à l’époque et en l’état de la connaissance du virus et de ce qui était appliqué comme règle en France à ce moment-là, et dans une région, en particulier l’Ouest breton dans lequel on n’avait aucune connaissance d’un moindre cas, paraissaient légitimes. » L’amiral Prazuck a précisé que le commandement avait alors demandé aux « marins qui souhaitaient débarquer, dont un tiers avaient de la famille à Brest, d’éviter la zone d’Auray [distante de 170 km] qui était considérée comme un “cluster” ». Le Charles-de-Gaulle, revenu depuis à sa base, à Toulon, devrait repartir en mission d’ici à la fin juin. « Nous allons tout faire pour être en mesure de réengager le porte-avions avant l’été », a par ailleurs confirmé le général Lecointre.

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