Nouveau paradigme concernant l’estimation des œuvres d’art : Un changement qui bouleverse le marché de l’art
2020-04-20 15:36:17
Longtemps limité à un cercle de nantis, le marché de l’art s’est modernisé et n’a jamais été si prometteur. Cet inégalable étoffement des dernières décennies s’explique par la nouvelle nature et l'accroissement du nombre des collectionneurs d’art qui se comptent aujourd’hui en dizaines de millions.
Thierry Rayer, vous êtes chercheur en art et en histoire et président du Cercle d’Etudes Scientifiques Rayer. Comment situez-vous le marché de l’art aujourd’hui ?
Effectivement, le marché de l’art, résiste aux dernières crises mondiales et a une rentabilité imbattable. La stabilité, la maturité et l’incessante croissance du marché le rendent attrayant aux yeux des nouveaux milliardaires et fonds d’investissement, qui y voient ainsi une valeur refuge.
L’apparition de ces nouveaux acteurs s’accompagne d’un accroissement du nombre de musées. Et qui dit inauguration d’un nouveau musée, dit édification d’une nouvelle collection. Tel est le cas de l’impressionnant Louvre Abu Dhabi. Ce musée, inauguré en 2017, répond à la volonté des Émirats Arabes Unis de faire de leur capitale un foyer culturel universel ouvert au monde. Aujourd’hui, le Louvre Abu Dhabi compte 600 œuvres dans sa collection permanente, peaufinée et enrichie au fil des mois. Ainsi, l’acquisition de chefs-d’œuvre semble être un enjeu politique pour certains pays, émergents ou en voie de développement, souhaitant créer un centre de rayonnement culturel, éducationnel et touristique.
Non loin, le Qatar est devenu un acteur incontournable. Ses musées titanesques à l’extraordinaire architecture exigent des collections tout aussi majestueuses pour orner ses murs. Si les Qataris cherchent à mettre les artistes arabes en valeur, ils n’hésitent pas à investir sur le marché international de l’art afin d’étoffer leurs collections. Les prix dans les salles de vente atteignent des sommes jusque-là jamais égalées: 70 millions de dollars pour White Center de Rothko, 20 millions de dollars pour une Armoire à pharmacie de Damien Hirst. Un goût tout particulier pour l’art contemporain, peu convoité il y a vingt ans, mais qui enregistre quelques milliards de dollars aujourd’hui.
Malgré le gain de terrain de l’art contemporain, le marché de l’art reste un marché de chefs-d’œuvre avec une dizaine d’artistes à sa tête comprenant des maîtres anciens et des artistes impressionnistes ou modernes. Parmi les favoris, nous trouvons Giacometti, Modigliani et bien évidemment Picasso. En témoigne le record de l’œuvre la plus chère au monde : le Salvator Mundi du Maître Léonard de Vinci vendue 450 millions de dollars en 2017 acquis par le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salmane.
En Chine, le deuxième plus grand marché après les États-Unis, les investisseurs n’hésitent pas à se tourner vers l’art européen pour alimenter leurs collections : en 2015, Liu Yiqian, nouveau milliardaire, s’offre le Nu couché de Modigliani pour 170 millions de dollars et l’expose sur les murs du musée Long, institution culturelle qu’il inaugura avec sa femme, à Shanghai, quelques années plus tôt.
Selon vous, quel autre domaine que la peinture attire les collectionneurs ?
La peinture n’est pas le seul attrait des collectionneurs, la sculpture est également très convoitée. Dans ce domaine, ce sont les œuvres de Constantin Brancusi, le créateur de la sculpture moderne, qui atteignent des sommets. En 2017, son bronze, La Muse Endormie, vendue par Christie’s NY, a dépassé les 57 millions de dollars alors qu’elle était estimée entre 25 et 35 millions !
Et l’on peut être certain que la valeur des sculptures de Brancusi va encore augmenter depuis que j’ai découvert les formidables secrets de son œuvre.
Ce sont en premier lieu mes recherches sur le Baiser de 1905, sculpture maîtresse de l’œuvre de Brancusi appartenant à un collectionneur privé, qui m’ont permis de découvrir que celle-ci faisait référence à la culture Mochica et à l’Egypte antique. Comme d’ailleurs l’intégralité de son œuvre universelle et d’exception, ce qu’aucun n’avait décelé jusque-là.
Ces secrets ont été dévoilés en avant-première dans un ouvrage intitulé « De l’ignorance à la connaissance » paru en 2018, en association avec la Maison de couture Lanvin, dans lequel est montré le résultat de mes études scientifiques effectuées sur différentes œuvres de Brancusi, dont une partie de ma collection privée.
En quoi consistent plus précisément vos découvertes concernant l’œuvre Constantin Brancusi ?
Comme je l’ai indiqué, c’est tout d’abord la découverte du secret, datant de plus d’un siècle, concernant le Baiser de 1905 qui m’a permis de comprendre que cette sculpture est la clef de la compréhension de l’art et le symbole même du patrimoine immatériel de toute l’humanité.
Il s’agit de la première sculpture d’art moderne au monde, mais surtout de la pierre angulaire de l’œuvre de l’artiste. Le Baiser de 1905, associé à certaines sculptures du Maître, révèle des divinités égyptiennes et raconte le mythe d’Isis et d’Osiris.
Son œuvre, en remontant dans le passé des différentes civilisations, nous fait comprendre l’origine culturelle commune de l’humanité et fournit une clef de lecture de toutes les œuvres de l’humanité de la période de l’antiquité jusqu’à la période moderne. Cette découverte augmente considérablement la valeur historique, culturelle, mais également matérielle des œuvres de Brancusi.
Pourquoi cette découverte est-elle importante ?
Cette découverte a permis de mettre au point une méthodologie universelle permettant d’ interpréter les œuvres d’art de toute l’humanité. Elle entraine un changement de paradigme concernant l’estimation des œuvres d’art, un changement qui prochainement bouleversera le marché de l’art.
Il faut savoir que cette découverte fait appel à diverses disciplines scientifiques telles que la science, définie comme l'ensemble des connaissances et études d'une valeur universelle, caractérisée par une méthode fondée sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux, la biologie, la géométrie (les théorèmes de Thalès et Pythagore…), les mathématiques (la suite de Fibonacci, le nombre d’or…), l’égyptologie, les religions ou encore la franc-maçonnerie, nous avons déterminé un lien commun aux grandes réalisations de tous les temps et de toutes les cultures et actuellement nous travaillons sur une application utilisant l’intelligence artificielle qui permettra de faire évoluer bénéfiquement le marché.
Chaque patrimoine représente des symboles communs à l’Humanité (poisson, œuf, fœtus, pentagone…) et révèle des mythes antiques (notamment égyptiens, tel que celui d’Isis).
L’interprétation universelle de la création permet de confirmer l’existence d’une origine commune qui rassemble toutes les cultures. C’est ce que représente l’œuvre de Brancusi.
À partir de cette découverte, il a été développé ce qu’on appelle l’interprétation universelle de la création. En d’autres termes, grâce au savoir de l’humanité et à la méthodologie universelle pour décrypter l’art, nous connaissons à présent les nombreuses passerelles qui se dessinent entre les différentes cultures de la planète et rassemblent les grandes réalisations de l’humanité. Il s’agit d’une grande révélation : le savoir et le savoir-faire du processus de la création permet de décrypter l’art de chaque pays et ainsi de mettre en évidence le fait qu’il y a une origine commune à toutes les cultures de l’humanité.
Dans quelle lignée s’inscrivent vos découvertes ?
Ces découvertes ont été présentées et saluées par de grands scientifiques sous le haut patronage du président de la République Française et à l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). Elles ont été jugées remarquables, car appliquant une méthode scientifique rigoureuse, par le Professeur Beséat Kiflé Selassié, ancien directeur du Fonds International pour la Promotion de la Culture (FIPC) de l’Unesco et Président du PARI (Initiative Panafricaine de Recherche Appliquée). Pour le professeur, il s’agit de la continuité de la pensée de Dan Haulica, président d’honneur à vie de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art) et ancien rédacteur en chef de la Revue SECOLUL XX, primée deux fois meilleure revue culturelle européenne et ambassadeur, délégué permanent de la Roumanie auprès de l’Unesco.
Cette découverte est aussi un moyen d’évoquer et valoriser au carrefour du matériel et de l’immatériel, la paix dans l’esprit des hommes, une indispensable démarche dans un monde qui est aujourd’hui en pleine confusion. Le rôle pionnier de l’Unesco est de promouvoir le dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples. Le « savoir et le savoir-faire du processus de la création » comble parfaitement cet objectif en réunissant l’humanité autour de valeurs communes. Pour cette raison, il est nécessaire de faire entrer le « savoir et le savoir-faire universel de la création » au patrimoine immatériel de l’Unesco et de collaborer pour diffuser la connaissance et cette méthodologie.
Comment l’interprétation d’une œuvre telle que La Jeune Fille Sophistiquée de Brancusi ou le Salvator Mundi de Léonard de Vinci va-t-elle influer sur leur valeur financière?
Ces découvertes vont permettre une nouvelle approche pour l’estimation de la valeur des œuvres d’art. Le fil rouge qui parcourt ces œuvres à travers les siècles et les civilisations crée une unité humaine et universelle. Grâce à l’interprétation universelle de la création, nous pouvons retracer l’histoire de l’humanité que recèle une œuvre, prouver son rapport à une certaine zone géographique ou une pratique artistique et sociale, telles que l’égyptologie dans l’œuvre de Brancusi.
Quelles seront les conséquences sur la valeur des œuvres d’art dont les secrets auront été révélés par votre méthodologie ?
Une œuvre, dont les secrets auront été révélés à l’aide de cette méthodologie, va acquérir une signification double et s’enrichir d’une histoire interculturelle dont le berceau est commun à l’humanité. Cette qualité universelle ajoute de manière significative de la valeur à l’œuvre concernée.
Ces découvertes vont profondément bouleverser le système de valorisation des œuvres pour les collectionneurs avertis. Je dirais même que ce sera une révolution en matière d’estimation sur le marché de l’art.
En cette période de confinement qu’elle est votre actualité ?
Prochainement en hommage à l’engagement environnemental, social et culturel, avec Jean-Paul de Bernis, président de l’académie du Mérite et Dévouement Français, nous aurons l’honneur de remettre la médaille d’or et le diplôme du Mérite et Dévouement français à Bernard Arnault. Bernard Arnault est un homme complet, un leader et il est inspirant pour ceux qui ont envie exercer leur droit au bonheur et être acteur de leur vie, polytechnicien, musicien, protecteur des arts, gardien du patrimoine de l’humanité et visionnaire, c’est pourquoi nous il va se voir remettre également le premier Trèfle d’Or Mondial de Leader Positif que Madame Murielle van Boxem Drax-Hilton, présidente et fondatrice de World League for the Right to Happiness (WLRH) aura le plaisir de lui décerner.
En tant qu’homme de culture et amateur d’Art, l’UNESCO nous paraît être le lieu approprié, dès que la situation le permettra, pour organiser ces cérémonies.
Thierry Rayer est titulaire de la médaille d’or du Mérite et dévouement Français et de la médaille de la culture de l’association Culturelle France Chine pour ses découvertes.
Il est également parrain de plusieurs pays, d’institutions et de personnalités, restant ainsi fidèle à sa volonté d’encourager le dialogue interculturel grâce à ses découvertes.
Notons que Thierry Rayer est le Parrain de Bernard Arnault pour que lui soit attribuée la Médaille d’or du Mérite et du Dévouement Français. Bernard Arnault, première fortune mondiale en janvier 2020 est un grand collectionneur, un investisseur et un acteur majeur du marché de l’art.