Coronavirus : l’Italie amorce un déconfinement à pas comptés
2020-04-27 20:13:19
La « phase 2 » de la lutte contre l’épidémie, annoncée dimanche par le président du conseil, Giuseppe Conte, prévoit une reprise progressive de l’économie.
Personne – ou presque – n’attendait d’annonce fracassante augurant à court terme d’un retour à la normale. Après cinquante jours de confinement, et alors que l’épidémie de Covid-19 a fait en Italie, selon les chiffres officiels, plus de 26 000 victimes, l’heure est plutôt aux décisions prudentes, et aux pas en avant minuscules que l’on n’entreprend pas sans d’infinies précautions.
Dimanche soir 26 avril, le président du conseil italien, Giuseppe Conte, avait annoncé qu’il adopterait un décret annoncé comme l’acte de naissance de la « phase 2 » de la lutte contre l’épidémie. Après le temps du confinement, nécessaire pour absorber le choc initial et éviter l’effondrement du système sanitaire, devait venir celui du retour progressif à la normale. Désormais, il s’agirait d’apprendre à « vivre avec » le virus, en limitant au maximum sa contagion, en attendant un vaccin. Dans une allocution d’une demi-heure, suivie de quelques questions de journalistes, présents par téléconférence, le chef du gouvernement italien a donc dessiné les contours de la « phase 2 », et force est de constater que dans l’immédiat, celle-ci ressemblera beaucoup à la « phase 1 ».
La clé de tout, M. Conte l’a rappelé plusieurs fois, sera le respect des gestes barrières édictés par les autorités sanitaires. « Si tu aimes l’Italie, alors garde tes distances », a-t-il résumé, comme un préalable, au début de son allocution. Outre ce respect scrupuleux des règles, le nerf de la guerre sera l’usage du masque. D’ici le 4 mai, a annoncé le président du conseil italien, toutes les pharmacies du pays devront disposer d’un nombre suffisant de masques chirurgicaux, au prix imposé de 50 centimes d’euro – pour l’heure, ils sont nettement plus chers.