Plusieurs pays, dont la France, ont programmé en mai une reprise par étapes des cours, délicate à mettre en œuvre et qui se heurte parfois aux réticences des parents. Ailleurs, comme en Italie, l’année scolaire est déjà terminée. Pas tous, et pas en même temps. Après plusieurs semaines de confinement en Europe, des élèves vont retrouver le chemin de l’école dans plusieurs pays, dont la France. Par petits groupes, selon un calendrier différencié, avec port du masque, sans cantine pour la plupart, et selon des règles de distanciation délicates à mettre en œuvre, les jeunes Européens s’apprêtent à faire une rentrée pas comme les autres. Confrontés à l’angoisse des parents, et aux critiques des syndicats d’enseignants, les gouvernements se disent prompts à refermer les établissements scolaires au cas où la contagion du Covid-19 connaîtrait un nouveau rebond. Tous promettent l’organisation de règles de sécurité qui, en réalité, tournent vite au casse-tête. La réouverture des écoles n’en constitue pas moins le premier test réel de déconfinement. Les petits Danois ont joué le rôle de précurseurs. Dans le royaume scandinave, où l’ensemble des établissements scolaires ont fermé le 13 mars, la phase 1 du déconfinement a commencé avec la réouverture des crèches et des écoles primaires le 15 avril. Mais faute de place dans les salles de classe, pour dédoubler les groupes et assurer une distance réglementaire de deux mètres entre les bureaux, l’opération n’a pas été un plein succès. A Copenhague, seulement la moitié des élèves ont pu reprendre les cours mi-avril. Et la situation risque de se compliquer encore avec la rentrée des collégiens et lycéens prévue le 10 mai. Il faut aussi compter avec les réticences de parents inquiets qui préfèrent ne pas remettre leurs enfants à l’école avant la rentrée de septembre. Sur Facebook, le groupe « Mon enfant ne sera pas un rat de laboratoire pour le Covid-19 » compte 40 000 membres.