Elections au Conseil de sécurité de l’ONU : Djibouti, le « petit » candidat qui vise le siège africain
2020-05-30 19:29:32
Le pays affronte le Kenya pour obtenir un siège au sein de l’instance onusienne pour 2021-2022, lors d’élections qui se tiendront le 17 juin.
L’animation battait son plein ses derniers jours dans les couloirs « numériques » des Nations unies. La fin de campagne électorale de cinq nouveaux membres non permanents au Conseil de sécurité pour 2021-2022 a animé les débats en ligne à cause de la pandémie. Le 17 juin, on devrait savoir qui, de Djibouti ou du Kenya, rejoindra en janvier 2021 le Niger et la Tunisie au sein du sous-groupe A3, qui représente le continent africain au sein de l’instance onusienne.
« On pourrait comparer la situation à un duel à la David contre Goliath, alors qu’il n’y aurait jamais dû avoir de face-à-face », explique un observateur, qui souhaite rester anonyme. D’ordinaire, le groupe des Etats africains présente un nombre de candidats égal au nombre de sièges vacants (principe dit du « clean slate »). Djibouti s’attendait à être le candidat retenu pour le mandat 2021-2022 mais, en août 2019, l’Union africaine (UA) a choisi le Kenya, qui s’est empressé d’afficher dans le hall du QG de l’ONU à New York un kakémono estampillé « soutenu par l’Union africaine ».
Les candidatures sont traditionnellement arrêtées en fonction de rotations régionales, de la fréquence à laquelle les pays ont déjà siégé au Conseil, et de la proximité dans le temps du dernier mandat. Djibouti n’a siégé qu’une fois, en 1993-1994, contre deux fois pour le Kenya, dont le dernier mandat remonte à 1997-1998.