Pour la première fois en trente ans, la veillée en mémoire de Tiananmen est interdite à Hongkong
2020-06-01 20:03:34
La police de la région semi-autonome a invoqué les risques liés à l’épidémie de Covid-19 pour justifier sa décision, dans un contexte de tensions politiques accrues entre les militants pro-démocratie et les responsables pro-Pékin.
Une première en trente ans : la veillée organisée chaque année à Hongkong en souvenir de la répression de Tiananmen n’a pas été autorisée par la police. Celle-ci a invoqué les risques liés à l’épidémie de Covid-19, dans un contexte de tensions dans l’ex-colonie britannique.
Cette veillée attire habituellement des foules sur l’île, à la mémoire des victimes de la sanglante intervention de l’armée chinoise, le 4 juin 1989, sur cette place au cœur de Pékin. C’est le seul endroit en Chine où l’événement est commémoré, comme une illustration des libertés uniques dont a joui jusqu’alors le territoire en vertu du principe « Un pays, deux systèmes » qui avait présidé à sa rétrocession en 1997.
L’an passé, la veillée du 30e anniversaire s’était déroulée, déjà, dans un contexte politique tendu : l’exécutif pro-Pékin tentait d’imposer un texte controversé lui permettant d’autoriser les extraditions vers la Chine continentale. Une semaine plus tard allait commencer une crise politique majeure, avec sept mois de manifestations et actions quasi quotidiennes dans la région semi-autonome.