Etats-Unis : Donald Trump reste sourd à la mobilisation contre les violences policières
2020-06-08 21:33:56
Le Parti républicain devrait s’opposer à un projet de loi sur les forces de l’ordre présenté, lundi, au Congrès par les démocrates.
Les manifestations qui se sont succédé tout le week-end n’ont pas convaincu Donald Trump. Le président des Etats-Unis s’est efforcé de minorer le nombre des marcheurs qui ont protesté samedi dans les rues de la capitale fédérale contre la mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis, le 25 mai. Prenant acte de la désescalade en cours, une semaine après les émeutes qui avaient émaillé les rassemblements, Donald Trump a néanmoins annoncé le retrait de la garde nationale de Washington.
Indifférent aux revendications des manifestants, il a consacré la majorité des messages publiés sur son compte Twitter, dimanche 7 juin, à apporter son soutien aux candidats républicains qu’il a choisis à la veille des primaires, qui se tiendront dans une bonne partie des Etats-Unis. Il a également moqué son adversaire démocrate, Joe Biden, qui avait mis un genou à terre la semaine précédente en hommage à la victime, un geste réitéré par des milliers de manifestants et devenu synonyme de dénonciation des violences policières. Le président des Etats-Unis a partagé un message assurant que « les lâches s’agenouillent ».
Une table ronde consacrée au maintien de l’ordre était bien prévue à l’agenda présidentiel, lundi après-midi, mais l’attorney général des Etats-Unis (ministre de la justice), William Barr, a assuré dimanche que « peindre les forces de l’ordre avec le large pinceau du racisme systématique est vraiment un mauvais service pour les hommes et les femmes qui risquent leur vie chaque jour pour protéger le peuple américain ». Il s’est opposé à toute mesure qui réduirait l’immunité légale dont bénéficient les agents dans le cadre de leurs fonctions car « cela entraînerait certainement un retrait de la police ».