Alstom sacrifie son usine de Reichshoffen, vif émoi en Alsace

  • 2020-07-10 19:45:30
Pour voir son projet de rachat de Bombardier accepté par Bruxelles, le géant ferroviaire français propose de se séparer de son usine de trains régionaux située dans le Bas-Rhin. Pas question de rater une nouvelle union ; de revivre l’échec de la fusion Alstom-Siemens bloquée en 2019 par Bruxelles. Afin d’éviter de voir retoqué son projet de rachat (autour de 6 milliards d’euros) du canadien Bombardier Transport, dévoilé en février, l’industriel ferroviaire français Alstom a transmis, jeudi 9 juillet, à la Commission européenne plusieurs engagements censés lui éviter une position dominante sur certains marchés. Parmi ces concessions, la vente de son usine de trains régionaux de Reichshoffen (Bas-Rhin) provoque un vif émoi en Alsace. Après avoir étudié le dossier plusieurs mois, la Commission vient donc de transmettre ses conclusions. Ses préoccupations concernent trois marchés où le poids du nouvel acteur (un nouveau numéro deux mondial à 15,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires) deviendrait problématique, selon elle : le matériel roulant à grande vitesse, la signalisation embarquée et surtout les trains régionaux, où Alstom-Bombardier pèserait, à terme, la moitié des ventes européennes et surtout 100 % du marché français. Alstom propose donc plusieurs remèdes en accord avec la maison mère de Bombardier Transport. Dans la grande vitesse, il s’agirait de se séparer de l’activité des V300 Zefiro de Bombardier, produits dans le cadre d’une coentreprise avec le japonais Hitachi, lequel apparaît comme un repreneur naturel. Concernant la signalisation, Alstom propose d’ouvrir à des tiers l’accès à sa technologie.

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